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Téléphagie touristes à Pompéi |
Type de trace : peinture dans boite métal peinte |
date de parution : mars 1994 |
Pendant ces années, je m'enfermais dans mon bureau bouleversé avec des bâches et entrais en transes. Je me souviens de ces touristes égarés sous le soleil, venus, touche après touche, dans l'appartement silencieux vers 7 heures du matin. Soleil derrière les volets. Nuit de carnage et sommeil comateux. Ils étaient là et apparurent. Temps d'égarement arraché à l'accumulation des activités rationnelles et à une vie familiale posée, étroite, heureuse. |
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Peintres d'histoire Napoli |
Type de trace : Photo sur 3 mètres |
date de parution : mai 1994 |
Là, il faut le reconnaître, mon ami Christian de Beaumont (Louis Rollinde) fut à l'origine de cette première exposition collective à Naples. Voilà la photo qui ornait, très grand format, l'entrée de l'Institut français de Naples. Jean-Noël Schifano a eu le mérite d'accueillir ce travail ambitieux, accompagné d'un catalogue-objet. Avec Christian, nous avons erré dans la ville, aimé ses recoins et légumes. Naples, excessive, nous a portés. Et des nuits. |
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Peintres d'histoire Paris |
Type de trace : exposition |
date de parution : octobre 1994 |
Galerie Pascal Gabert. J'ai fait un mur de "téléphagies". Près du Centre pompidou. J'aide l'expo sur la "Ville" au Centre, mais quelle ambiance (et il ne reste qu'un article signé par moi, sur la représentation des périphéries de villes)... J'avais prêté et aidé Paul-Hervé Parsy pour son expo de 1989 sur les situationnistes. Gabert très sympathique. Ghez a aidé amicalement à l'opération. On espère toujours plus de réactions. Je fais des séries photos d'images vidéo, d'images dans les images (pas présentées dans la revue-affiche). J'écris sur les expos. Debord se suicide. J'écris sur le temps. |
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Musées d'histoire en Europe |
Type de trace : congrès et colloque |
date de parution : 1994 |
Paris, second congrès de l'Association internationale que je préside. Publié avec retard en 1997. Ouverture plein Est et un sacré bilan sur les frontières en tous genres. Mutations. Je fais l'oeuvre de couverture, qui est un jeu très grand format sur les transparences avec panneaux mobiles en plexiglas. |
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Peintres d'histoire 13 |
Type de trace : revue-affiche |
date de parution : juillet 1993 |
Gilles Ghez nous avait rejoint avec son monde d'histoires en boîtes. Je travaillais sur la guerre en Irak. Le photographe des fentes de porte, Erich Salomon, était à l'honneur. Nous commencions à préparer une exposition à Naples. |
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Images et colonies |
Type de trace : livre d'expo |
date de parution : octobre 1993 |
Je voulais travailler sur l'exorisme et la question coloniale historiquement, car je ne me sens aucune culpabilité. De jeunes historiens avaient vu mon expo sur la propagande sous Vichy. Ils avaient décidé alors de travailler sur la propagande coloniale. Tout le monde me dissuadait de les associer à l'exposition. Je déteste le mandarinat. Mais ce fut un calvaire avec des spécimens qui en voulaient toujours plus. Le travail dans les réserves du Musée des arts d'Afrique et d'Océanie avec Dominique Taffin fut passionnant et à Boulogne avec Emmanuel Bréon. Je m'eforçais de ne tomber dans aucune vision simplificatrice (ni la repentance, ni la célébration). Le colloque de l'ICOM au Sénégal fut passionnant et je montais une déclinaison de l'exposition avec mon ami Abdoulaye Camara au Musée historique du Sénégal dans l¨île de Gorée. Ce sont les historiens africains qui expliquaient que la période coloniale faisait partie de l'histoire. L'art colonial apparut aussi comme une hybridation échappant au racisme et au ridicule. Bref, un travail tout en nuance qui n'excluait pas pour autant cette extraordinaire incapacité --longtemps pour les Européens-- à reconnaitre aux Africains une histoire et même le fait d'être humains. |
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Peintres d'histoire 12 |
Type de trace : revue-affiche bilingue |
date de parution : janvier 1993 |
Nous considérions installations et arte povera comme un nouveau "pompiérisme" fin de siècle. Non par refus de l'art dans l'espace (Boltanski) mais par lassitude du nouveau décor de musée. Et je lançais des maquettes de sculptures monumentales, toujours dans mes obsessions de peintures-sculptures (Océanie ou Moyen-Age européen) où être saisi, de nouvel espace de transes. Je hurlais et jouais faux du saxophone. Je chantais des voix de femmes et de baryton. Je voyageais car se transplanter, c'est toujours se repenser à travers les autres. |
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La Course au moderne |
Type de trace : livre d'expo |
date de parution : octobre 1992 |
Voilà une vraie opération comparatiste, telles que je les ai initiées et pratiquées au Musée d'histoire contemporaine. Sur des années oubliées, de réconciliations et d'échanges franco-allemands. Un commissariat presque toujours partagé, ici avec mon ami Hans-Joachim Neyer et Robert Frank. La moitié de spécialistes allemands et la moitié de spécialistes français. Toujours de grands artistes/graphistes pour créer l'image générique : ici, l'Allemand Gunter Rambow. Des oeuvres et pièces venant des deux pays. Une interprétation libre de la scénographie dans chaque lieu. Paris, Musée d'histoire contemporaine, où je me suis battu pendant des années pour expliquer que ce n'était pas le Musée de l'Armée (nous dépendions de l'Education nationale) et, non, qu'on avait pas plus de place ni d'argent. Alors, nous faisions de vrais livres-bilans bourrés d'inédits et tentions d'innover sur les thématiques. Je découvrirai au Martin-Gropius-Bau une exposition totalement différente avec les mêmes éléments : quel plaisir, puis à Saarbrück. Mais quel trouble d'être si près d'un mur disparu dans une cité éclatée, sans centre, avec traces (exhumation de salles de torture). Je garde la mémoire d'un îlot hors du monde, avec une vie peu chère à l'Ouest, Kreuzberg et tous les amis alternatifs du Werkbund, les concerts dans les squatts et la peinture rageuse et tout le fonds de Herzfelde, éditeur frère de John Heartfield. Et le petit musée dans le métro du truculent dessinateur Heinrich Zille, fulgurant photographe du quotidien en petits clichés de 1900. La course au moderne, quand on voulait bâtir un monde neuf après 1918, des années 1920 oubliées, de cris d'abord et d'appels à la beauté moderne ensuite. Le temps-cinéma. |
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Matériaux |
Type de trace : revue |
date de parution : juillet 1992 |
Encore un numéro spécial. Je faisais partie du bureau de cette revue depuis le début. Celui-ci, je le dirigeais avec Christian Delporte. Il avait le mérite d'être ouvert sur tous les continents. L'Europe, en effet, avait disséminé ses codes dans le monde. Presse, dessin de presse, formes de pouvoir, des monarques aux leaders, tout circule. Voilà encore une réflexion sur la migration planétaire des icônes et les systèmes d'influences. Pour nous, il n'y avait pas de petites ou grandes images, de bonnes ou de mauvaises, mais des réceptions différenciées dans le temps et l'espace, des impacts variés et des hybridations. |
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Peintres d'histoire 11 |
Type de trace : revue-affiche bilingue |
date de parution : décembre 1992 |
Socles, cadres, espaces, installations. Ce numéro insistait sur des formules et des matériaux. Gros travail de Louis Rollinde qui avait, en parallèle, un atelier de création, de "couture sur mesure" pour intérieurs et musées. Là, nous cherchions sens et forme dans des dispositifs particuliers. Surprendre sans faire de la provocation éculée. La revue circulait dans le monde. Dominique de Menil s'y intéressait et nous envoyait un courrier très sympathique des Etats-Unis. De toute façon, beaucoup plus de réactions étrangères que françaises (Allemagne, Italie, Japon, Australie, Espagne...) : en France, il vaut mieux être un artiste étranger, c'est plus chic. Je songe à adopter l'accent argentin. |
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