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Poubelles 13 |
Type de trace : revue |
date de parution : décembre 1979 |
Dernier numéro de la revue. J'y lançais rien moins qu'un texte "où il est TRAITE DE LA VIE" et y plaçais une vue de la petite chambre de vie à deux avec un grand tableau qui inaugurait la série des "cadrages" en couleur après les "apparitions" en noir et blanc. Il était ésotérique. Un autre fut volé dans un déménagement. Je stigmatisais la colonisation muée en "très habile colonisation économique" et m'occupais aussi du devenir individuel : "Le mort-vivant voit la vie avec son charme de réalité éphémère". Chacun partit de son côté. Des années de transition difficiles, sous l'édredon, en résistance, dans l'anonymat total. |
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Poubelles 11 et 12 |
Type de trace : revue |
date de parution : juillet 1979 |
La "Destruction de Paris" était pointée dans ce numéro, alors que nous habitions dans des quartiers périphériques. On rasait pour cher et pour des tours du style international (Montparnasse). On liquidait les marchandes de quatre saisons rue du Faubourg du Temple où j'avais travaillé comme guichetier (ouvrant une agence en face du Prisunic devenu Monoprix). On cassait les cafés pour faire des MacDo. On fermait Bercy et son vin où avait travaillé Dubuffet. Habitant rue Taine, faisant de la cuisine à l'époque dans un studio pas cher loué à une famille chaleureuse, je réalisais des reportages sur ces traces perdues, tout en m'intéressant à Constant, Archigram, le revue Utopie de Tonka. Pas de condamnation de la "modernité" en tant que telle, mais cette modernité mortifère qui supprime et monte des uniformes pour une société de la rentabilité. |
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Poubelles 10 (et fin) |
Type de trace : revue |
date de parution : mars 1979 |
"L'honnête homme de l'ère de la radioactivité". J'ai conçu ce dernier numéro amovible avec nos hantises dans l'ère nucléaire française. Je faisais mon travail épisodique de musée, précaire, devenant gardien pour survivre. "N'ayant jamais rien eu à dire et n'ayant plus envie de le dire, nous nous tairons" ponctuait, désespérément, sur papier noir le coeur de ce numéro à couverture intérieure. Jamais je n'ai été aussi fatigué, vide, que lorsque j'attendais dans mes salles de surveillance le passage d'un temps qui ne passait pas. Il est chic d'en parler quand on en est sorti, mais on n'est pas sûr d'en sortir. Glauque. Néant. |
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