Un séisme. Je hais les déménagements. Ils me furent toujours malheureux. Là, tout fut horrible : la recherche d'un appartement, l'achat pour être pris à la gorge financièrement, les tordus de déménageurs saoûls, les montagnes de livres. Sans compter qu'il s'agissait d'une rupture dans une vie paisible et familiale de plus de 25 ans. Mais j'avais trop peur du futur : abîmer ce qui fut heureux par des chemins qui s'écartaient. Je déteste les ruptures et les conflits, sauf lorsqu'ils m'apparaissent inévitables, incontournables, moins mauvaise solution. Je m'y résouds alors. Des voyages, mais plus de déménagement. Ou sans rien. |