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La Course au moderne
Type de trace : livre d'expo
date de parution : octobre 1992

Voilà une vraie opération comparatiste, telles que je les ai initiées et pratiquées au Musée d'histoire contemporaine. Sur des années oubliées, de réconciliations et d'échanges franco-allemands. Un commissariat presque toujours partagé, ici avec mon ami Hans-Joachim Neyer et Robert Frank. La moitié de spécialistes allemands et la moitié de spécialistes français. Toujours de grands artistes/graphistes pour créer l'image générique : ici, l'Allemand Gunter Rambow. Des oeuvres et pièces venant des deux pays. Une interprétation libre de la scénographie dans chaque lieu. Paris, Musée d'histoire contemporaine, où je me suis battu pendant des années pour expliquer que ce n'était pas le Musée de l'Armée (nous dépendions de l'Education nationale) et, non, qu'on avait pas plus de place ni d'argent. Alors, nous faisions de vrais livres-bilans bourrés d'inédits et tentions d'innover sur les thématiques. Je découvrirai au Martin-Gropius-Bau une exposition totalement différente avec les mêmes éléments : quel plaisir, puis à Saarbrück. Mais quel trouble d'être si près d'un mur disparu dans une cité éclatée, sans centre, avec traces (exhumation de salles de torture). Je garde la mémoire d'un îlot hors du monde, avec une vie peu chère à l'Ouest, Kreuzberg et tous les amis alternatifs du Werkbund, les concerts dans les squatts et la peinture rageuse et tout le fonds de Herzfelde, éditeur frère de John Heartfield. Et le petit musée dans le métro du truculent dessinateur Heinrich Zille, fulgurant photographe du quotidien en petits clichés de 1900. La course au moderne, quand on voulait bâtir un monde neuf après 1918, des années 1920 oubliées, de cris d'abord et d'appels à la beauté moderne ensuite. Le temps-cinéma.



Matériaux
Type de trace : revue
date de parution : juillet 1992

Encore un numéro spécial. Je faisais partie du bureau de cette revue depuis le début. Celui-ci, je le dirigeais avec Christian Delporte. Il avait le mérite d'être ouvert sur tous les continents. L'Europe, en effet, avait disséminé ses codes dans le monde. Presse, dessin de presse, formes de pouvoir, des monarques aux leaders,  tout circule. Voilà encore une réflexion sur la migration planétaire des icônes et les systèmes d'influences. Pour nous, il n'y avait pas de petites ou grandes images, de bonnes ou de mauvaises, mais des réceptions différenciées dans le temps et l'espace, des impacts variés et des hybridations.



Peintres d'histoire 11
Type de trace : revue-affiche bilingue
date de parution : décembre 1992

Socles, cadres, espaces, installations. Ce numéro insistait sur des formules et des matériaux. Gros travail de Louis Rollinde qui avait, en parallèle, un atelier de création, de "couture sur mesure" pour intérieurs et musées. Là, nous cherchions sens et forme dans des dispositifs particuliers. Surprendre sans faire de la provocation éculée. La revue circulait dans le monde. Dominique de Menil s'y intéressait et nous envoyait un courrier très sympathique des Etats-Unis. De toute façon, beaucoup plus de réactions étrangères que françaises (Allemagne, Italie, Japon, Australie, Espagne...) : en France, il vaut mieux être un artiste étranger, c'est plus chic. Je songe à adopter l'accent argentin.



Peintres d'histoire 10
Type de trace : revue-affiche bilingue
date de parution : juillet 1992

World music, world cuisine, net-écriture, on était très planétaires --déjà en 1992. En bas, un artiste chinois, Ye Xin, travaillait avec nous et nous avions plusieurs versions d'un même texte sur Pékin. J'écrivais beaucoup pour cette revue et rendais là hommage à ce fou d'Arno Schmidt. Autant j'apprécie la puissance imaginaire de la littérature dite populaire (Gaston Leroux ou Chester Himes), autant seuls les fous à l'oeuvre improbable m'intéressent en littérature (Flaubert, Joyce, Burroughs ou Rabelais). De l'exigence ou l'efficacité de l'imaginaire, pas le vômissement mou des confessions, le sketch pitoyable du téléfilm à thème, la provoc à la petite semaine résumée à un titre ou une 4e de couv.



History Museums and History in Museums
Type de trace : actes bilingues
date de parution : 17 juin 1992

Ce colloque inaugural de l'Association internationale des musées d'histoire a été monté en un an avec l'aide de Jacques Sallois, directeur des musées de France. Il a mêlé des responsables des pays de l'Est (Moscou, Budapest), des historiens, des historiens d'art (au Musée de Londres), des musées de sociétés (Jean Guibal, à l'esprit vif, du Musée Dauphinois). Nichola Johnson a pris là son inspiration pour lancer un symposium sur les musées de ville un an après à Londres, réunion à laquelle je participais. Nous avions touché juste.



La France en guerre d'Algérie
Type de trace : livre d'expo
date de parution : avril 1992

Après Vichy, voilà encore un sujet difficile et une exposition qui fait date. Elle fait date aujourd'hui où tout le monde court après le livre (320 pages) dirigé avec Jean-Pierre Rioux et Benjamin Stora. En 1992, ce fut un bide complet, personne, tout juste un article assassin dans Le Monde par un stagiaire de passage trouvant que dans un lieu petit il ne fallait pas faire d'exposition ambitieuse (au lieu de souligner notre courage et de réclamer davantage de place...) Et pourtant, grâce aux relations de Benjamin avec Pierre Joxe, nous avons eu accès à tous les fonds photos alors sous embargo de l'armée, dont les photos censurées. Et le cinéma avec Godard (nous nous verrons) et Resnais (nous nous parlerons comme un long running gag et je finirai un film par un de ses messages). Et Paris-Match, Bardot, les yéyés. Et pourtant je montrais pour la première fois le grand tableau antifaciste saisi à milan (en plus aux Invalides). Et les généraux de mon ami Baj, et l'oublié Lapoujade apprécié de Sartre, et la torture par Cremonini, et les artistes algériens, et la France déchirée d'Hains et Villeglé, et Jean-Jacques Lebel, et Fougeron et Taslitzky et les situationnnistes, et Siné, Bosc, Hara-Kiri, Tim. Je serai présent à l'enterrement de Boris, choqué par la disparition subite d'Enrico, toujours content de croiser Jean-Jacques. Mais ce temps reste pour moi à jamais marqué par l'horreur absolue que vivait Benjamin, couchant à Villejuif avec se petite fille mourant d'un cancer.



L'Image fixe
Type de trace : revue bilingue
date de parution : avril 1992

Voilà une date fondatrice : avril 1992. Après des années à travailler avec des chercheurs de différentes obédiences, je créais cette revue (un petit bulletin) avec des amis : Fabrice d'Almeida, Laurence Bertrand Dorléac, Philippe Buton, Christian Delporte, David El Kenz, Thomas Michael Gunther, Orsula E. Koch, Michael Nicolaïev, Sarah Wilson. Des gens bien. Je commençais par : "L'image fixe, ça fait un peu militaire". Laurence m'appelait "Idefix". Je voulais, par ce terme neuf, séparer images fixes et mobiles. Cela nous permettait de développer des points de vue internationaux et pluridisciplinaires, traitant de tous les supports (dessin de presse, affiche, peinture, photo...), en croisant les perspectives. La revue sortait 4 fois par an et dès le 20 juin, il y avait le premier séminaire au Musée d'histoire contemporaine (séance avec Christian Delporte). Fabrice d'Almeida écrivait le premier article long sur "La pieuvre, essai d'interprétation". Très vite, Michel Pastoureau venait nous séduire par sa gentillesse et l'intelligence de son travail sur les couleurs, et Antoine de Baecque nous rejoignait alors que nous décidions d'aller aussi vers les images mobiles. Plus personne ne peut imaginer le caractère pionnier de ce qui est devenu à peu près évident aujourd'hui, et paraissait alors totalement illégitime (pour les historiens) ou même scandaleux (pour les historiens d'art). Depuis, images fixes-images mobiles est devenu un lieu commun et j'ai gardé quelques idéfix...



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