(si vous êtes intéressés par ces films, me joindre par la rubrique "contact")

[huit films

pour une nouvelle Nouvelle vague, contre tous les formatages]

Laurent Gervereau a réalisé pour l’année Utopies & Innovations, organisée par la Métropole Rhin-Rhône en 2010, cinq films long-métrages traitant de grandes questions d’actualité : la production d’images, les déchets, les médias, la refonte du vivre-en-commun, pauvreté et  relativité des situations entre le local et le global. Ils rejoignent le grand mouvement international émergent du « cinéma espresso ». Deux longs-métrages opposés réalisés en 2011 et 2012 complètent cette série avec d'une part un regard critique sur le documentaire "exotique" (voyage chez les Inuit en l'occurrence) et d'autre part un enfermement expérimental pendant des heures devant la télévision. Cet extérieur-intérieur local-global clôt l'ensemble : En attendant l'hiver... (2011) et SPECTATEUR (2014) ou le plus long zapping de l'histoire du cinéma. En 2013, au moment de l'exposition sur Guy Debord, il achève parallèlement avec Emmanuel Chirache le film commencé en 1997 avec Jean-Hugues Berrou : Politically InKorect ! Noël Arnaud et Dada, Jarry Picasso, Jorn, Duchamp, Debord, Vian, l'Oulipo...Il s'agit à la fois d'un témoignage sur un personnage secret ayant traversé les avant-gardes du XXe siècle cherchant à mêler l'art et la vie et un antidote à la médiocrité ambiante. 

Tous ces films sont diffusés par www.adav-assoc.com

 

Voilà le résultat d'une expérience tout à fait nouvelle. Cinq longs métrages ont été réalisés pendant l'année 2009 sur de grands sujets planétaires avec à chaque fois un collaborateur différent. Ils ont été conçus pour l'année "Utopies & Innovations" 2010 organisée par la Métropole Rhin-Rhône.

Ces films sont singuliers à plusieurs égards. Ils sont le résultat d'une micro-production (très petit budget et travail à deux personnes). Ils sont conçus dans une totale liberté de format, de ton et de contenu. Aussi, ces films-frontières musardent entre les genres et les formes, ils sautent les barrières physiques et mentales. Ils peuvent autant avoir la rigueur du film artistique, l'apparence du reportage, la poésie ou la naïveté du film amateur, la profondeur et l'exigence du film expérimental.

Voilà ce qu'on pourrait nommer un cinéma espresso : vite, fort, partout !


Ce cinéma joue en effet sur la rapidité de prises de vues (laissant un travail élaboré de préparation et de montage). Il se veut fort, en prise avec le contemporain, permettant des paroles inhabituelles et des images loin des stéréotypes. Il est partout, parce que chacune et chacun peut s'en emparer, faire, diffuser à travers le Net, le disque ou en public. Cela annonce, après la « Société du spectacle » définie par Guy Debord à l’ère de la télévision, les sociétés des spectateurs-acteurs au temps d’Internet et de la relativité. Abolissant les barrières entre fiction et reportage, télévision et cinéma, il permet des regards singuliers sur sa société et celles des autres. Bref, c'est une manière de faire jaillir de tous les continents des façons de voir variées, surprenantes, innovantes.


L’aspect atypique peut dérouter et faire bouder les circuits traditionnels. Mais c'est aussi la force du champ cinématographique que de pouvoir ouvrir des perspectives nouvelles liées à des techniques en profonde mutation (ici le numérique haute définition). Tant que le cinéma restera en partie un terrain de créations non formatées, il permettra, partout dans le monde et avec des micro-moyens, d'intervenir avec force, en salle, sur Internet. Notre planète multipolaire a besoin de créateurs issus de tous les continents pour nous transporter.


Merci à la Métropole Rhin-Rhône d'avoir permis ce pari.

 

 

 

 

 

 

 

De la société du spectacle aux sociétés des spectateurs-acteurs

Une grande enquête inédite sur la crise actuelle des médias nationaux ou locaux à travers presse, télévision, radio et Internet, qui se termine entre France, Suisse et Allemagne. Des entretiens inédits avec Jean-Christophe Averty, Plantu, Kiki Picasso, Frédéric Sautereau ou Siné, à Libération ou au Figaro, à l'Agence France-Presse, Bakchich Info ou France 24, aux Informations Dieppoises ou à la Radio nationale suisse et à Dreyeckland radio... Avec la collaboration de Cyril Stern.

Durée : 1h42 

 

 


Le Japon à travers une étonnante enquête
entre censure à Hiroshima et mangas ou jeux vidéos

Ce film commence avec le récit par une survivante d'un événement considérable, totalement invisible, hormis 5 photos (censurées alors) : la bombe atomique larguée sur Hiroshima le 6 août 1945. Il nous explique ensuite, à travers des documents rares, la fascination japonaise pour la culture du vainqueur : l'American Way of Life. Ce faisant, explorant tous types de créations, il nous fait comprendre comment un pays aux traditions si fortes a inventé un univers visuel globalisé qui s'exporte dans le monde : mangas, photos, films, jeux vidéos, dessins animés, cosplay... Mais pour quels effets ?  Avec  la collaboration d'Emmanuel Chirache.


Durée : 1h36 

 

 

 


Exclus et recyclages en Inde
racontés par un incroyable poème visuel

Une traversée de l'Inde poétique et réaliste permet d'aborder toute les questions du recyclage. Au pays de la réincarnation et des yogis, c'est une philosophie de la transformation qui est développée. Au pays des vaches sacrées, c'est toute la récupération des déchets qui se pose, juqu'aux bidonvilles. Au pays des parcs nationaux et des expériences de bio-cultures, c'est l'enjeu fondamental qui émerge de l'évolution écologique et de la préservation des "adivasis" (peuples aborigènes considérés comme non humains, sous les Intouchables). Au pays de Bollywood, c'est la mutation de l'existence par l'imaginaire qui s'impose. Bref, du réel à la métaphore, l'ouverture sur un continent passionnant. Avec la collaboration d'Othello Vilgard.


Durée : 1h42 

 

 

 


Périple-rencontres à travers le Mali

Ce film, tourné entre Bamako / Ségou / Djenné / Mopti / Sangha et le pays Dogon / Tombouctou et le Sahara / jusqu'à Kayes sur le fleuve Sénégal, totalement impossible à réaliser aujourd'hui, devient un document exceptionnel de peuples vivant en paix dans une incroyable diversité au nom d'une histoire très longue. Cette traversée du Mali montre en effet la richesse de cultures différentes (Dogons, Bambaras, Touaregs, musulmans, chrétiens...) de ce pays aux paysages et architectures si variés. Il montre comment les matériaux de base sont des richesses : terre, bois, eau, minéraux... Il pose des questions sur la diversité : comment vivre ensemble aujourd'hui entre le local et le mondial ? Quels problèmes posent le tourisme, la consommation de masse et ses images, l'aide humanitaire... ? Démarche inhabituelle, totalement à rebours des reportages classiques : seuls des Maliennes et des Maliens s'expriment. Ainsi, des personnages et des lieux nous incitent à réfléchir aux voies de la globalisation et à la relativité des situations. Tourné avec des images "pauvres", ce film invite à s'interroger également sur le pittoresque ou le misérabilisme des représentations stéréotypées de l'Afrique.
Avec la collaboration d'Alban de Chambrun.

Durée : 1h43 

 

 

 

Voyage à travers les utopies d'hier
pour transformer nos vies aujourd'hui

Ce film se présente sous forme de promenade philosophique permettant de découvrir des lieux exceptionnels d’utopies anciennes, avec quelques exemples d’innovations actuelles. Entre Fourier et Proudhon, le Théâtre du Peuple ou le Goetheanum, la saline de Claude-Nicolas Ledoux ou la fondation de la première internationale anti-autoritaire par Bakounine, la maison d’Elysée Reclus et l’esperanto, la chapelle de Le Corbusier et les cités-jardins, le groupe Fakir ou la première photographie par Niépce, l’enquête incite à évaluer les rêves du passé pour bousculer nos modes de vie aujourd’hui. Avec la collaboration de Basile Remaury.


Durée : 1h44 

 

 

 


Climat et vie quotidienne chez les Inuit

En attendant l’hiver est d’abord un film aux accents antonioniens, mêlant photos, témoignages, plans longs et petites séquences banales. Sa musique, composée spécialement, très prégnante et alternant avec des silences, évoque les road movies à la Wenders. Le film décrit la vie quotidienne à l’extrême nord du Nunavik en décembre 2010. Ce faisant, il montre les effets du réchauffement climatique durant la longue attente de l’hiver.

Mais ce film simple et sensible va plus loin en incitant à réfléchir à nos nouveaux rapports locaux-globaux. Il est enfin une critique du récit de voyage ou de l’exposé ethnographique.


durée : 1h17

 

 

 

 


et Dada, Jarry, Picasso, Jorn, Duchamp, Debord, Vian, l'Oulipo...

Un film de Laurent Gervereau avec la complicité de Jean-Hugues Berrou et Emmanuel Chirache

Histoire d'un invisible : voilà le chaînon manquant --et longtemps caché-- entre Dada et les situationnistes ou Fluxus, en passant par le surréalisme clandestin pendant la guerre et Cobra. Il s'agit du seul film où cet homme secret parle de son parcours incroyable, à la fois acteur et passeur des avant-gardes, ayant côtoyé tous les personnages essentiels cherchant à changer la vie, à sortir des frontières de la peinture de chevalet, bousculant la littérature. Entre jazz, dérives, toiles provocations, fêtes-happenings, rires et absurde, une existence-oeuvre d'art totale.

Y sont notamment insérés : le manuscrit original de Liberté de Paul Eluard; un entretien inédit de Constant sur Cobra et les débuts de l'Internationale situationniste avec New Babylon; des extraits sonores de la conférence de Guy Debord et Noël Arnaud en 1957.

 

durée : 1h10

 

 

 

 


Le plus long zapping de l’histoire du cinéma


Voici le 8e film long-métrage de Laurent Gervereau appartenant à la série du cinéma-espresso. Il a été coréalisé avec Raphaël Girault (collaborateur d’Agnès Varda et réalisateur notamment de Skorecki déménage : www.raphaelgirault.com). Le propos du film est simple et radical : Laurent Gervereau, enfermé volontairement pendant des heures face à son poste de télévision, commente et analyse ce qu’il voit. Plus long zapping de l’histoire du cinéma, ce film est le complément naturel de L’info est-elle comestible ? (longue enquête sur les bouleversements des médias aujourd’hui). Là, c’est le contenu qui est scruté jusqu‘à l’épuisement par l’auteur, mis en scène dans un capharnaüm de livres sous la caméra de Raphaël Girault. Un film-métaphore sur la mort de la télévision et son histoire : pavane pour une Infante défunte.

 

durée : 1h25

 

 

 

 

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Ouf
(il s'agit juste d'un extrait de la fin du film, très divers volontairement dans ses séquences)

Ouf est un film court de 12 minutes (numérique haute définition). Il a été projeté pour la première fois le 1er avril 2009 à Paris en introduction à la journée de la Bibliothèque nationale de France sur les fous littéraires et artistiques.

Cette réflexion atypique en tonalités variées sur les folies de notre temps peut être empruntée pour projections et débats. Elle peut aussi servir, par exemple, à installations dans des musées d'art moderne et contemporain, permettant ainsi d'interroger la construction de nos images et la notion de normalité. Mais aussi dans les fêtes de villages.

Raisonnablement, vous pouvez contacter l'auteur dans "contact".

 

 

 La peur des images
(il s'agit ici juste du début du film, en petit format, qui comporte notamment une partie d'enquêtes en images)

Le film de Laurent Gervereau La peur des images (2005-2008, duree 50 minutes) a été tiré à 20 exemplaires à destination des musées et lieux d’art.

Descente d’une rue parisienne (de Montmartre à la Goutte d’Or), c’est à la fois un poème philosophique et une enquête sur nos images extérieures et intérieures.

A la fin, Alain Resnais dit : "Bonjour, c'est Alain Resnais. J'ai entendu votre message..."

Il fut projeté au Casino, centre d’art contemporain du Luxembourg et pour une exposition d’art moderne à Liège (avec extrait et entretien à la RTBF).

Il peut être presenté en combinaison avec des installations visuelles. Pour toute projection particulière, contactez l’auteur dans : « vos réactions ».