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Musées et politique
Type de trace : congrès et livre
date de parution : 1998

Voilà le temps de reconsidérer la fonction des musées pour cette 4e édition de nos rencontres au Musée de la Civilisation à Québec. Je posais en ouverture une question impertinente : "Les sociétés ont-ils besoin de musées ?". Patrimoine en partage, globalisation et rapport local-mondial, aspect social et moral, histoire et mémoire, besoin de repères, nous avons débroussaillé avec passion et générosité. Visites très intéressantes au Canada sur des exemples divers (et parfois critiquables). Amitiés durables, acquises déjà sur le terrain des arts.



Peut-on apprendre à voir ?
Type de trace : colloque et livre
date de parution : juin 1998

Colloque important où je lance cette formule : "apprendre à voir". Il y a pas moins de 75 spécialistes différents rassemblés. Souvent, ils ne se sont jamais rencontrés. Voilà une leçon d'humilité pour chacun. Pas d'OPA gouroumachique dans ce pays fasciné par les sémiologues ou les psychanalystes à vérité révélée. Chris Marker en couverture. Pierre Encrevé, conseiller de Catherine Trautmann, m'aide au ministère de la Culture pour imposer la manifestation, contre toutes les fâcheuses et les fâcheux occupés d'empêcher pour masquer leur inutilité. Alfred Pacquement nous accueille aux Beaux-Arts. Michael Baxandall me confie un texte qu'il ne peut lire. Impossible de citer chacune, chacun. Daniel Arasse brille et nous manque désormais. Un final terrible où Jean-Luc Godard m'annonce une heure avant son absence, alors qu'il doit dialoguer avec Pierre Soulages sous mon arbitrage. Pierre Soulages, soutenu par son épouse, décide de rester finalement. C'est un très bel esprit. J'appelle Philippe Dagen et affronte, seul, la bronca naissante. Nous dialoguons dans le calme revenu. J'écrirai à Godard pour lui dire sa grossièreté vis-à-vis de Soulages. Il me répondra, gêné, et ira voir le peintre dans son atelier pendant l'été.



Yougoslavie et Moebius
Type de trace : livre et exposition
date de parution : 1998

100 ans d'histoire de l'espace yougoslave. L'idée était de Joseph Hue. Il a fallu crapahuter en voiture dans les cinq pays pour glaner des pièces historiques ou artistiques. Les massacres cachés par les uns, nous les montrions grâce aux autres. Sujet tellement difficile, alors que l'éclatement venait d'intervenir dans le sang. J'ai encore sur mon bureau un obus tombé dans le musée de Sarajevo. J'ai demandé à Moebius (que j'avais vu peu avant répondant à un journaliste pour un débat public, seul sous une tente déserte à la Bastille) de faire l'image sur le thème de la frontière. Il était sensible à ces événements et a créé une image exceptionnelle. Nous avons beaucoup parlé, chez lui, dans sa maison de banlieue, pour préparer, et puis il est venu signer très gentiment au vernissage. Vernissage où toutes les représentations diplomatiques étaient présentes : j'appréhendais. Mais en fait le catalogue épais et fort illustré comme toujours, s'est mieux vendu là-bas qu'en France, car cela permettait à chaque pays de retrouver des pièces disparues. Yves Tomic a beaucoup travaillé. Jean-Hugues Berrou a fait des reportages. J'ai essayé de montrer combien ces pays n'étaient pas des "barbares", mais étaient liés à toutes les avant-gardes européennes.



Histoire de l'immigration
Type de trace : livre et exposition
date de parution : 1998

Voilà encore un sujet à hauts risques : 100 ans d'immigration en France. Il a fallu se battre. Pierre Milza trouvait l'image de Savignac "enfantine". J'avais passé du temps à Trouville avec ce grand monsieur. J'ai poussé à montrer sur 100 ans pour faire comprendre que le phénomène est ancien. J'ai refusé le misérabilisme utilisé par la Villette dans une sorte de jeu de rôles pour faire semblant d'être un immigré. J'ai voulu montrer les apports de l'immigration dans tous les domaines, par des gens célèbres ou inconnus, dans le sport, l'économie, la cuisine, la musique ou la littérature. Pour chaque manifestation, il faut ainsi se poser la question d'un message simple, premier. Ici, pas une immigration-problème, mais une immigration-chance. L'ouverture de l'exposition donnait à lire des mots de notre quotidien et leur étymologie étrangère. Des personnalités m'ont confié des objets sensibles et je les ai interviewées : la subtile Marina Vlady, Moustaki, Arias, Arrabal, Cavanna, Annie Cordy, Dibango, Khaled, Jazy, Lemarque, Uderzo, Manoukian, Rego, Velickovic, Bridgewater... Il y eut un comité de parrainage prestigieux avec aussi bien Edgar Morin que Robert Badinter (visiteur fidèle du musée). La France gagna la coupe du monde de football et Jacques Chirac m'envoya une lettre personnelle pour me féliciter.



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