C'est vers 1981-82 que j'ai compris qu'il était impossible de passer tant d'heures dans ce qui était nommé "travail", sans tenter d'en faire quelque chose d'intéressant. Prendre la formule de Guy Debord au sens propre (lui qui travaillait tant pour faire la revue de l'Internationale situationniste) : ne plus avoir le sentiment de travailler, même dans une activité salariée. Les musées ont été ma passion. J'ai, dès mon entrée le 1er octobre 1978, été fasciné par les collections de ce "Musée des deux guerres mondiales" dépendant de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, qui débordaient largement les deux guerres. J'ai compris aussi combien souvent les petits documents largement diffusés avaient autant sinon davantage d'importance que des peintures vues par personne à l'époque. Là, pour ce fonds d'affiches russes, l'initiative est dûe à Stéphane Courtois et Véronique Blum et tout le commissariat à Wladimir Bérélowitch. J'ai oeuvré matériellement et intellectuellement avec Wladimir pour sélectionner et tout encadrer. C'est, après diverses expositions et manifestations personnelles ou collectives artistiques, la première exposition historique que je montais après celle sur les gravures chinoises de Laure Barbizet. |