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30 : 05 : 21 |
amediatic |
je viens d'errer dans une bande dessinée qui enfin qualifie ce que je théorise et mets en pratique depuis des années. On peut dire qu'elle parle de tout ce champ "amediatic"
Elle s'intitule UNDERGROUND par Arnaud Le Gouëfflec - Nicolas Moog. UNDERGROUND n'est pas vraiment approprié car elle montre, raconte, parle de créatrices et créateurs qui sont majeurs et ne sont pas
"Underground" qualifiait durant les années 1960 et 1970 une culture "sous terre", qui est devenue l'expression majoritaire et même dévoyée quand des chansons de contestation deviennent ritournelles de pub
Mais là se pose de façon beaucoup plus intéressante le rapport à son double médiatique : ce qu'on est pour les autres. Et toutes celles et tous ceux qui se démènent là INEXISTENT. Pas banalement en restant dans l'immobilisme caché, l'auto-destruction narcotique ou alcoolique ou médicamenteuse ou dans l'abîme du rien répétitif
Elles et ils font, créent, frôlent une gloire immense pour toujours INEXISTER, déjouer le fait de se construire comme une marque. Elles et ils ne sont pas contre les médias, ils y apparaissent et ne se dissimulent pas pour teaser davantage. Ils passent en dehors, ils sont hors-médias, hors résumé visuel, hors slogan
Alors elles et ils INEXISTENT tout en faisant. Elles et ils sont AMEDIATIC, abyssale angoisse et délicieux pied-de-nez
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27 : 04 : 21 |
RECONCILIER NATURE ET CULTURE |
UN LIVRE IMPORTANT
Un tweet n’est pas un livre. Et pourtant aujourd’hui souvent tout se
résume à une accroche provocatrice. Marc Dufumier et Laurent Gervereau
ont voulu écrire un livre, pas un article, un livre qui fourmille
d’idées sur Réconcilier nature et culture. Voilà
l’occasion de réfléchir aux points centraux de notre vie terrestre, rien
moins. Lisez-le, parcourez-le, goûtez-le et parlez-en !
Ce livre est publié par Nuage Vert et vendu 18 euros en version papier (achetable sur lulu.com par carte bancaire) :
https://www.lulu.com/fr/shop/laurent-gervereau-and-marc-dufumier/réconcilier-nature-et-culture/paperback/product-q8my2y.html?page=1&pageSize=4
et 10 euros en version électronique
(226 pages)
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Ouvrir les yeux et la pensée
On tremble désormais à l’idée de prononcer certains mots comme
« élevage », « vegan », « pesticide », « écologie »… Nous préparons-nous
à des sociétés de guerre civile entre productivistes et apôtres de la
préservation ?
Voici un livre qui ose aborder toutes ces thématiques en dessinant
les pistes de sociétés de l’échange et du respect des différences. Il est plus que temps de travailler, non pas contre, mais ensemble pour s’adapter aux défis de l’époque en changeant l’échelle de nos pensées et de nos actes.
Ce livre très riche par deux auteurs à la compétence indiscutable
vous offre des repères sur beaucoup de questions, dont une histoire
longue de l’écologie. Il vous explique aussi en quoi, en temps de pandémie ou en temps « normal », nous devons devenir Terristes.
Une lecture indispensable !
Marc Dufumier est agronome, professeur honoraire à AgroParisTech,
et président de la Fondation René Dumont. Il est membre du comité
scientifique de la Fondation Nicolas Hulot
Laurent Gervereau est vice-président de la Fondation René Dumont
et président de Nuage Vert – musée mobile Vallée de la Dordogne. Il a
fondé en 2005 à AgroParisTech le Musée du Vivant (premier musée
international sur l’écologie) et co-préside le CIRE (Centre
Interdisciplinaire de Recherches sur l’Ecologie)
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Sommaire du livre :
Choc des égoïsmes ou complémentarité des points de vue ? La diversité, ça s’apprend
Agriculture et écologie
Chasse, pêche et biodiversité
Agriculture et alimentation
Agriculture et biodiversité
Elevage et véganisme
Naturel et culturel
Le défi éducatif : un enjeu de dialogue planétaire
Retour au local pour penser global : devenir« Terriste »
Pour une éducation environnementale
Références bibliographiques
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15 : 02 : 21 |
Présentfutur ou passéprésent ? |
Présentfutur ou passéprésent ?
Les humains ont souvent des problèmes de conjugaison des temps.
Personne, pas même ceux qui sont appelés les "animaux", ne vivent au
présent-présent. Nous débordons dans la mémoire expérimentale du passé
ou la projection future de nos actions. Le vivant étant mouvement
s'inscrit --oui-- décidément dans le temps.
Pour autant, notre conscience présente est souvent pervertie par trop
d'incidences temporelles qui nous empêchent de nous déterminer par
rapport à ce que nous vivons au présentprésent.
Actuellement, beaucoup sur la planète sont entrés en dystopie. Et, au
lieu de chercher des solutions pour inventer un présentfutur désirable,
nous nous maintenons dans un torticolis rétro que je dénonce en vain
depuis longtemps. Il nous pourrit l'existence et empêche toute solution
dans un concours victimaire dont le news market se repaît.
N'est-il pas temps de vivre
un peu au présentfutur ? De regarder de façon pragmatique quelles en
sont les solutions locales et globales ? De cesser de croire prétendre
réparer le passé d'inégalités, de crimes, d'ostracismes pour inventer
les conditions d'une existence harmonieuse avec notre environnement en
paix ?
Les guerres des classes,
des sexes, des communautés, des religions sont délétères pour tout le
monde. Penser présentfutur n'est pas oublier les déséquilibres
financiers abyssaux ou les précarisations ou les pollutions, c'est au
contraire tenter de voir pratiquement et immédiatement comment se
construire soi, sur quelles valeurs et dans quels rapports avec
l'environnement. C'est repenser toutes nos attitudes individuelles et
collectives. C'est être singulier-pluriel dans ce présentfutur.
Parler de projet plutôt que
de rejet. Regarder la mort en face pour justement mieux vivre. Cesser
de croire béatement à l'assurance-tout-risque, à la technologie-bonheur,
au prêt-à-penser.
Nous vivons en dystopie,
alors n'inventons pas des guerres contre l'environnement ou des utopies
délétères (ces humains proliférants qui veulent ordonner la "nature"
pour une vie "parfaite"). Mais
défendons la vie avec sa relativité, ses précarités, ses
interdépendances, ses plaisirs.
Oui, tournons-nous vers le présentfutur de façon locale-globale et terriste.
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14 : 02 : 21 |
DECON |
DECON
Déconfinons nos
esprits : déconnectons pour choisir
nos connexions
Quelques minutes pour avancer sur des
principes simples :
Retournons au réel et occupons-nous de ce qu’on voit
directement autour de nous
Pensons en réseau à notre planète commune en ayant une
préoccupation environnementale solidaire
Choisissons les traditions et lieux que nous voulons
garder et là ou nous voulons innover
Ayons des attitudes singulières-plurielles : personnes
uniques dans un univers unique en mouvement, tout en jouant un rôle social
partout
Devenons Terristes en défendant la biodiversité et la
culturodiversité évolutives
Assumons nos risques et nos existences
éphémères : nous sommes des morts-vivants, alors vivons
DECON C'EST FINI
la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=58lt-2kzm5E
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18 : 01 : 21 |
UN EVENEMENT: LES HISTOIRES DU CINEMA |
Un événement :
Les histoires du cinéma
Fake
news, déversement d'images, de textes et de sons, tout est de plus en
plus confus dans nos temps du tout-écran. Et c'est dangereux : de la
confusion et de l'ignorance naissent toutes les manipulations possibles.
Voilà pourquoi Nuage Vert, après un très long travail, lance une nouvelle exposition téléchargeable gratuitement en ligne : Les histoires du cinéma. Elle est née d'un partenariat avec le site decryptimages.net (et la Ligue de l'Enseignement) et l'Association Française de Recherche sur l'Histoire du Cinéma
(AFRHC).
Il s'agit en effet d'offrir gratuitement au téléchargement une
exposition en 55 panneaux qui fournit des repères concernant l'histoire longue
du cinéma mondial depuis le XIXe siècle. L’initiative rassemble une
iconographie très riche dans une maquette réalisée par Gérard Segard.
Ces panneaux peuvent être utilisés sur écran ou tirés dans le format
souhaité
(du A3 à de grandes bannières pour des usages en extérieur). Ils peuvent
bien-sûr être sélectionnés et le dernier suggère 10 moments-clé. Ils
incitent à voir les films.
François Albera, qui fut professeur à l'université
de Lausanne et dirige la revue de l'AFRHC, et Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images et de Nuage
Vert, ont écrit tous les textes et choisi l'iconographie avec l'aide d'Alexis
Blanchet pour la partie sur cinéma et jeux vidéo. Cela constitue ainsi un
ensemble très exceptionnel. Il offre des balises précises dans la
chronologie et les thématiques sur tous les aspects du cinéma, création,
commerce, rapport au public, technique, lien avec d'autres formes d'expression
(peinture, bande dessinée, presse, télévision, Internet...). Bien sûr, les
hyper-spécialistes de tel ou tel domaine trouveront toujours un manque. Mais le
sérieux de cet important travail est une mine pour aller plus loin et sera très
précieux pour les passionné-e-s et les pédagogues.
La période
particulière des atteintes virales en 2020-21 a eu des incidences dans beaucoup
de domaines. C'est particulièrement significatif pour le domaine du cinéma. Il
est en pleine dématérialisation par ses accès distants et en phase
d'hybridation (triomphe des jeux vidéo ou succès des séries). Le phénomène
s’accélère.
Plus que
jamais alors, acquérir des repères historiques sur les formes visuelles devient un
impératif civique pour évaluer, trier, choisir et éviter le matraquage
indifférencié et les manipulations.
Les sites pour demander à
télécharger gratuitement l'expo : decryptimages.net et nuage-vert.com
Dans
le contexte actuel, soutenez les associations qui font de la résistance
culturelle, adhérez à Nuage Vert et faites des dons (doc joint) !
L'INVERSE DU VIRUS EST LA SURVIE, DEFENDONS LA VIE !
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14 : 01 : 21 |
LA LIBRAIRIE EST OUVERTE ! |
LA LIBRAIRIE EST OUVERTE !
Samedi 16 janvier 2021, la librairie de Nuage Vert sera ouverte sur deux plages horaires respectant le nouveau couvre-feu : 11h-12h et 15h30-17h30
Véronique Willemin, architecte qui a beaucoup oeuvré pour le livre "CABANES ET ANARCHITECTURES. Des bidonvilles à Thoreau, cabanes célèbres ou non", sera présente toute la journée. Il s'agit de la première histoire mondiale des cabanes où nous parlons de celles des Krizek à Goulles, de celles de la ferme des histoires mélangées à Sexcles, des maisons-cabanes de Peter Blok, des cabanes de vignerons à Monceaux-sur-Dordogne et ailleurs... En illustration, des pièces originales sont visibles, dont la maquette grand format de la cabane de Thoreau créée spécialement par Jean-François Beaud.
La librairie vous présente toutes les publications de Nuage Vert et d'autres éditeurs, dont celles des superbes aquarelles d'oiseaux et de paysages d'Alexis Nouailhat ou l'étonnant "oisier" d'Artgo. Des posters rares sont sortis des réserves et quelques sacs avec la fresque de Speedy Graphito.
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05 : 01 : 21 |
Vue |
VU DE MON BUREAU : il existe encore des saisons, quel bonheur !
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03 : 01 : 21 |
Nous sommes virusés |
Il est toujours difficile d’écrire sur ce que nous vivons,
tant nos visions sont déformées et influencées. L’ubiquité perpétuelle dans
laquelle nous sommes où les écrans ont pris le pas sur la vision directe n’arrange
rien.
Essayons néanmoins quelques constats car il est frustrant de
subir sans agir au moins mentalement, mais au risque de prendre des coups tant
les esprits sont échauffés.
D’abord, j’ai attrapé une allergie, une allergie à l’ "info"
sur le virus. Nous sommes en effet mentalement virusés quand jour et nuit un
même sujet occupe tous les circuits. Ce n’est pas juste un confinement, c’est
une congélation mentale. Il se passe pourtant beaucoup d’autres choses et nous
avons beaucoup d’autres enjeux que de savoir si notre système hospitalier sera
en capacité de traiter les malades. Cette info totale et totalitaire est
insupportable et déraisonnable. C’est une absence de lucidité.
Ensuite, la prise de pouvoir sanitaire sur nos corps et nos
esprits est dangereuse. Non, je n’ai pas applaudi les soignants. Ils font leur
boulot, comme je fais le mien. Ce ne sont pas toujours les personnes les moins
bien payées de la société par rapport à tant de travailleuses et travailleurs
pauvres dans les domaines du service ou dans le travail intellectuel et de la
création où le bénévolat est devenu le seul moyen de faire.
La santé physique est une chose relative et bientôt il y aura
des mesures croisées de ces confinements qui seront sûrement éclairantes. La recherche de la durée de vie pour la durée n'est pas une compétition mais devrait résulter de choix de vie renouvelés en tenant compte autant sinon plus des questions qualitatives : la quantité n'est pas la qualité. Elle peut d'ailleurs être antinomique de la qualité.
De surcroît, cette
santé ne doit pas devenir le levier de destruction des libertés individuelles.
L’ordre sanitaire que j’ai appelé depuis longtemps le « grand hôpital
planétaire des sociétés du contrôle » me paraît très pernicieux, très
dangereux. Chaque jour, je constate les avancées peut-être irréversibles des
atteintes à nos libertés. La normalisation est à l'oeuvre dans la surveillance généralisée.
Cette situation est le fait d'une reprise en mains du pouvoir politique
par rapport au pouvoir économique. L’économie est sous perfusion et en état de
dépendance. C’est aussi un éclairage sur la virtualité de la monnaie. La
commercialisation de la planète dans un mondialisme uniformisateur de consommateurs
addictifs n’était cependant pas une solution. J’avais clairement pris position
pour la défense de la biodiversité et de la culturodiversité.
Mais ce retour des Etats (très puissant en France, dont la
centralisation bureaucratique est obsolète) risque de conduire à une
concurrence des égoïsmes. C’est bien ce qu’il faut comprendre aujourd’hui :
gouverner doit devenir un exercice stratigraphié
du local au global. A chaque strate son niveau de responsabilités. C’est un
fédéralisme planétaire qui est nécessaire et non la recherche d’un
localo-localisme qui n’a jamais existé, car depuis toujours les humains ont
échangé et se sont déplacés.
Partout, nous ne sommes rien mais partout nous sommes le
centre du monde. Alors, d’ici, à Argentat-sur-Dordogne, je vous dis : « Nous
avons été virusés, mentalement virusés. Sortons de notre bac de congélation.
Recommençons à penser et à imaginer. Faisons ici, dans notre vision directe, et
échangeons sur notre environnement commun de Terriennes et Terriens qui
devraient devenir terristes pour défendre des libertés jamais acquises et notre
bien à toutes et tous : une planète vraiment unique. »
(une image du Grand Palais à Paris inondé, créée par Hervé Bernard qui l'a offerte à Nuage Vert. Comme quoi, il ne suffit pas de privilégier le commerce indispensable face à la culture superflue, les dérèglements climatiques peuvent se charger de mettre tout le monde sur un pied d'égalité...)
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08 : 11 : 20 |
Le retour au réel |
LE RETOUR AU REEL
« Vous avez
choisi la science ». Voilà des mots bien singuliers prononcés en
novembre 2020 lors de la victoire de Joe Biden aux Etats-Unis. Ils ont peu été
relevés. C’est pourtant un point décisif.
Donald Trump –avec beaucoup plus de rouerie probablement que
son personnage affiché-- a organisé une présidence fictionnelle dans la haine
de la science, des intellectuel-le-s, des faits. La télé-réalité appliquée à l’organisation
de la planète. C’est une version renouvelée de la propagande où le tweet
établit un pseudo lien direct avec le guide, au-delà des médias. Le corps du
roi s’exhibe 24h sur 24h par écran interposé. La rumeur devient méthode de
communication.
Dans ce cadre, la contestation de la science est une manière
de fuir le réel et de flatter les religions qui ont notamment un autre récit
des origines (du moins la frange qui interprète au pied de la lettre cette
métaphore des origines). La question climatique fut un point central. Récuser
les changements climatiques pour continuer toutes les pratiques polluantes
destinées à permettre des intérêts à court terme est en effet le pivot arrivé
très tôt. Et –c’est significatif-- Joe Biden a annoncé que sa première mesure consistera
à revenir dans l’accord de Paris (COP21).
Montrons alors une
relique précieuse et symbolique : le marteau de la COP21 dédicacé par
Laurent Fabius à Nuage Vert. Voilà un objet qui parle, qui nous raconte l’époque à travers un de ses
enjeux fondamentaux. Jean Jouzel du GIEC viendra d’ailleurs à
Argentat-sur-Dordogne le 23 juin 2021 pour échanger autour du climat.
Pourquoi le climat a-t-il donc un rôle si important ? Ses
effets réels (ou supposés, car contestés ponctuellement par les scientifiques) touchent
d’abord tout le monde, partout. De plus, les accords sur le climat mettent en jeu
tout le reste et notamment permettent de prendre enfin en mains les pollutions
massives de l’air, des terres, de l’eau. Des catastrophes dénoncées depuis 50 à
60 ans sans effets directs et massifs : on s’empoisonne en silence. Notons
aussi que l’assentiment sur le climat
est le fruit d’échanges riches entre des scientifiques divers avec le GIEC et
un dialogue avec des politiques et des entrepreneurs sensibilisés.
C’est essentiel. Nous
ne pouvons vivre en se côtoyant avec des croyances et des pensées différentes
sans un plus petit dénominateur commun. J’avais appelé en 2010 à une Résistance des savoirs / Knowledge is Beautiful (avec une
action symbolique fondatrice à Hong Kong en 2012). Seules les sciences constituent en effet une base de dialogue possible pour tous
les humains. Les sciences, pas le "scientisme", religion de la Science, qui n'est pas très scientifique.
Les sciences, car la caractéristique de leur exercice est d’avoir
des variétés de points de vue, des échanges de disciplines, un regard critique
et expérimental, des conclusions évolutives. Les sciences où l'erreur et l'anomalie, l'imagination, le contrepoint servent la recherche. C’est ce qui a d’ailleurs manqué
pour la crise du covid où une partie des spécialistes a été sommée de donner
des réponses pratiques sur un virus qu’ils découvraient et qu’ils continuent de
découvrir, sans ouvrir le débat et la réflexion à d’autres spécialistes et à la
société.
Tout cela révèle surtout une crise des modèles patente. Je n’ai rien
contre les footballeurs ou footballeuses, qui ont parfois un grand talent
physique et intellectuel, ni contre les actrices et acteurs, même si leur
nombrilisme souvent fatigue. Mais il n’est
pas normal que nos modèles soient axés sur la notoriété ou l’argent. Je ne
peux me définir par mon nombre de followers ou mon compte en banque, auquel cas
je ne vaux rien.
Beaucoup de personnes réalisent des choses très utiles à la
société et aux personnes autour d’elles et eux dans l’anonymat avec un
bénévolat remarquable. Les savoirs, les
savoir-faire et les créations ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
Combien de personnes exceptionnelles sont ignorées alors qu’elles et ils sont
des trésors locaux, nationaux et internationaux ? Il serait vraiment temps
de reconsidérer nos admirations.
Et faut-il parler comme un rappeur pour transmettre tout cela ?
Non, inutile de singer ce qu’on n’est pas. En revanche, ces idées vont gagner à
se répandre de toutes les manières.
Le respect des sciences
est aussi un retour au réel. Nous vivons l’ubiquité où notre regard indirect prime sur le regard
direct (celui concernant ce qui nous entoure). Voilà pourquoi l’interrogation
sur ces regards indirects nécessite d’autant plus d’avoir des vérifications et
remises en question avec une démocratisation de l’information où des
médias-relais sélectionnent parmi les milliards de diffusions individuelles en
diversifiant les sources des médias traditionnels qui par nature concentrent
leur informations à quelques news tournant en boucle.
J’aime où je vis :
ma fenêtre et ma planète. Il est temps de prendre ainsi en compte notre existence locale-globale et
d’enfin avoir des structures stratifiées qui permettent de décider les choses
au bon niveau : local, régional, national, continental, planétaire. Pour l’instant,
c’est non seulement embryonnaire mais la plupart du temps inopérant.
Nous comprendrons alors
peut-être que nous vivons ici avec des réalités bien différentes, tout en étant
conditionnés par des enjeux planétaires (les micro-plastiques ou la montée des eaux sur des îles
désertes ou non). Occupons-nous alors d’abord du local, pensons notre vie
quotidienne dans un cercle de vie urbain (un quartier) ou rural (un bassin de
vie) avec la conscience de l’interdépendance et pas du fractionnement
autarcique. Nous n’avons pas le choix car ne pas agir c’est être décidé par un
environnement coercitif !
Alors, agissons autour de nous et redéfinissons-nous dans des
identités qui sont partout imbriquées, hybrides, fruit d’évolutions longues. Soyons terristes, c’est-à-dire par
juste habitant-e-s de la planète Terre, mais défenseuses et défenseurs de ce
lieu unique commun riche de biodiversité et de culturodiversité, ici et partout.
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09 : 09 : 20 |
LES HURLUBERLU(E)S |
LES HURLUBERLU(E)S
D'abord, à l'heure où on ne cesse de parler de choses "virales", il serait intéressant d'analyser les processus de viralité, tant du point de vue des contenus que des moyens d'obtenir la viralité et des vecteurs. Probablement des textes n'ont aucune chance d'intéresser au-delà d'un cercle acquis, hormis achats de publicité et encore. Ce sont les vecteurs et la forme aussi qui importent : un slogan simple et provocateur à travers des images accrocheuses qui bougent.
Bref, ce texte ne retient rien des critères et n'est sûrement pas sur le bon vecteur...
Il est pourtant destiné à essayer de comprendre comment nous sommes privés par des médias quasi unanimement propagandistes de débat réel concernant ces mesures inédites dans l'Histoire liées au virus. La bunkérisation médiatique n'est pas neuve. Pourtant la transformation profonde d'une société du spectacle en une société des spectateurs-acteurs a des conséquences sur notre ubiquité et la circulation de ce que l'on considère comme de l'information. Cela devrait ouvrir des réflexions sur l'information minoritaire, qui permettraient de comprendre pourquoi il existe tant de replis sur soi et de défiance. Mais il semble que toute critique soit passée sous silence ou diabolisée comme complotiste.
Car voilà ce qui est nouveau : l'utilisation de termes visant à priori à salir celles et ceux qui ne pensent pas comme vous. Dans un monde de slogans criés par les avocats sans vergogne, il faut déconsidérer plutôt que de contester l'argumentaire. Ainsi aujourd'hui il est strictement impossible en France de critiquer l'ordre sanitaire en marche et le lobby médical sans se faire traiter d'hurluberlus, de sectaires, de complotistes, de négationnistes... Négationnistes, c'est hallucinant !... Et, dans les reportages, on sort quelques illuminé(e)s et suppôts néo-nazis de Trump ou Bolsonaro.
Je le répète, la seule personne un peu cohérente, qui ait eu un peu de visibilité très temporaire sans être sali, est André Comte-Sponville. Sinon, jour et nuit les mêmes arguments sont assénés sans comprendre que tout cela tient d'une propagande massive. Mais ouvrons les yeux ! Avons-nous déjà vécu pareille chose ? Les Suédois sont-ils irresponsables ? Et d'autres ?
Et je dois préciser, pour éviter toute équivoque (ce qui en dit long sur la situation actuelle), que si je suis contre cette mascarade généralisée, je porte le masque en suivant les dispositions légales.
Il est temps vraiment de raison reprendre et de se poser des questions de fond. Nuage Vert a organisé dès la sortie du confinement une exposition et un livre ("MONTRER L'INVISIBLE. Ca ressemble à quoi un virus ?") destinés à donner la profondeur de l'Histoire et des réflexions diverses. Est-ce normal que l'information minoritaire (ces nouvelles en petit nombre répétées en boucle massivement) n'aient pas signalé cette initiative ? Non. c'est même le signe d'un dysfonctionnement grave.
Il n'y a pas que des allumé(e)s, des néo-nazis ou des terroristes qui pensent que nous sommes sur une pente dangereuse anti-démocratique. Le procès des attentats à Charlie Hebdo vient rappeler les périls qui gagnent. La fracturation des sociétés en autant de groupes antagonistes fait peur. L'insécurité elle est là en fait : dans la marmite dangereuse des haines qui s'accumulent. Le virus constitue un point d'orgue du bâillonnement à l'oeuvre.
Il est donc raisonnable de discuter au sujet des sociétés du contrôle et du grand hôpital planétaire en marche que je décrivais déjà il y a des années. Et, dussé-je être totalement seul, je persiste à affirmer que les buts terristes de biodiversité et de culturodiversité induisent une lutte pour la liberté de comportements et d'expressions qui nécessite d'ouvrir vraiment des débats sur ce qui est imposé aujourd'hui.
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