L’écologie culturelle
contre
le Front national
Le texte qui suit circule depuis quelque temps sous diverses formes. Il
part d’un constat très stupéfiant : droite comme gauche en France semblent
avoir pris comme fait acquis et irrémédiable la sociologie vieillissante du
pays conduisant à une pensée majoritaire réactionnaire et au réveil d’un
nationalisme sécuritaire : la panne française, la peur du présent
dangereux, la paralysie face à toute possibilité de réinventer le futur. C’est pourtant
une partie seulement de la vérité, quand il existe des générations conjuguées
ayant pleinement conscience de nos réalités stratifiées du local au global, s’auto-organisant
sur le terrain en réseau, inventant et ayant complètement décroché de la strate
dirigeante vue comme impuissante, oligarchie auto-reproduite.
Pourquoi accepter ainsi de perdre le combat idéologique face à un parti
attrape-tout, le Front national, qui défend un modèle totalement irréaliste (barricader
les frontières ? trier les vrais Français et les faux Français ? faire
une économie dirigiste ?) ? Le texte suivant porte haut les couleurs
de citoyennes et de citoyens qui ne confondent pas la République et l’amour de
là où on vit avec un nationalisme étroit et sanglant qui a montré ses
errements. Oui, être Français, c’est porter un discours d’empathie qui dépasse
les frontières et se soucier du devenir commun de notre planète. Oui, être
Français, c’est choisir ce qu’on veut garder, défendre et protéger, et innover.
Oui, être Français, c’est tenir un discours généreux, digne des meilleurs
moments de notre histoire, qui imagine et porte haut les valeurs universelles de
la justice et de la qualité de l’environnement commun.
L. G., septembre 2013
La culture n’est plus à la mode.
En temps de crise, elle fait figure d’élément décoratif, premier financement
supprimé, car il existe plus grave, plus urgent. Effectivement, pour un élu,
entre une facture d’aide sociale et une compagnie théâtrale supplémentaire, il
est difficile de trancher pour la seconde quels que soient ses mérites.
La culture a pourtant son
ministère, elle est identifiée, elle s’est professionnalisée, draine des foules
(festivals, spectacles de rue, jardins, journées portes ouvertes, cinémas…).
L’ère des loisirs a multiplié les pratiques artistiques. Le vieillissement de
la population nourrit les lieux de tous les apprentissages. Des clubs de
marche, de visites patrimoniales, ou des activités caritatives rassemblent ainsi
un troisième âge décidé à rester actif. Les jeunes scolaires connaissent des
initiations aux pratiques artistiques. Chacune et chacun rêve devant les écrans
de devenir chanteuse ou chanteur célèbre du jour au lendemain, rêves de stars.
Bref, même si souvent les mêmes vecteurs attirent toujours les mêmes couches de
la société, nous sommes entrés dans une ère du tout culturel.
Ce tout culturel a des effets
désastreux, car personne n’en tire vraiment les conséquences. Il provoque une
ghettoïsation de la notion (chaque lobby défendant ses intérêts sectorisés,
faisant la queue au guichet, en ayant peur d’être inclus dans un plus vaste
ensemble). Parallèlement, la rupture est très grande entre la multiplication des
pratiques culturelles et un secteur professionnalisé très restreint et
spécialisé (voir l’art contemporain). Cela conduit à un ministère affaibli,
paralysé, harcelé par les lobbies, qui pare au plus urgent, et à la
marginalisation de la question culturelle dans les politiques locales, quand il
ne s’agit pas de pratiques agressives (coupures de crédit, choix de ce qui est
« vraiment » de la culture, demande de retour immédiat en terme de
notoriété auprès des électeurs…).
Le paradoxe se révèle patent :
extension des pratiques culturelles mais marginalisation de la notion dans la
vie publique. La culture est partout mais la culture est devenue très fragile.
Défendre la culturodiversité, vitrine
politique et économique
La question fondamentale
aujourd’hui demeure d’abord la définition du mot culture. En effet, on peut en
avoir des visions très diverses. Certains, mettant un grand « C » au
mot Culture, en appellent aux catégories européennes héritées du berceau
gréco-latin. Cela conduit, non seulement à une vision élitiste qui touche une
partie minoritaire de la population, mais à ne pas prendre en compte
l’élargissement du champ aujourd’hui. D’autres sont résolument entrés dans le
tout-culturel qui pose, lui, le problème de la sélection et de l’excellence. A ce
premier dilemme, s’en ajoute un second. Le mot culture est parallèlement
écartelé entre une économie culturelle, des industries culturelles, et des
millions de pratiques individuelles, désormais souvent diffusées sur la toile.
La culture, c’est donc tout cela
à la fois. On pourrait imaginer d’y répondre par un laisser-faire. Mais, au
pays d’André Malraux et de Jack Lang, on passerait à côté de ce que peut être
encore une politique culturelle ambitieuse.
Porter la bannière de la diversité au
plan international : une éthique du pluralisme
Une politique culturelle
volontariste passe par l’énoncé de quelques principes clairs. D’abord, comme il
y a une défense de la biodiversité, il doit exister une défense de la culturodiversité. C’est un message humaniste
à porter partout sur la planète : nous ne voulons pas d’une Terre uniforme
dans ses comportements, son habillement, ses langues, ses goûts alimentaires,
ses modes de pensée. L’uniformisation commerciale de la planète est nocive, comme
l’eugénisme ou l’exclusivité religieuse, idéologique, philosophique. La culture
est un élément essentiel du vivre en commun, du choix dans ce vivre en commun. La culture rassemble quand elle est tolérante et permet la variété et
l’évolution. Cette culturodiversité, défense de la liberté de conscience et de
comportement, reste une valeur essentielle du message républicain auquel nous
sommes attachés.
Il ne faut pas laisser son
drapeau dans sa poche sur ce terrain, de la même manière que désormais il est
temps de réconcilier le High et le Low. Nous n’apprécions pas de la même
manière et nous n’organisons pas la confusion pourtant. Je suis fasciné par
Vermeer et ai beaucoup de tendresse pour le rugby des campagnes. Sur des plans
différents bien sûr. Alors, s’émerveiller avec J.S. Bach n’interdit pas d’aimer
Theolonius Monk, trouver Watteau un grand dessinateur n’enlève rien aux
qualités de Moebius. De même, la force du cinéma américain a toujours été de
pouvoir conjuguer Titanic et
Cassavetes. Aujourd’hui, le fromage de brebis au lait cru fabriqué en campagnes
françaises est un vrai plus culturel à défendre, comme le travail de Michel
Pastoureau sur les couleurs. Sans tout mélanger.
Indispensable alors : l’offensive
contre la standardisation de la planète en érigeant la culturodiversité comme
valeur essentielle de notre vision du futur et l’ouverture de la notion de
Culture vers « les » cultures, les formes culturelles complémentaires
qui nous touchent toutes et tous. Au niveau de l’Etat, il convient pour cela d’élargir
le champ culturel en lui agrégeant les nouvelles technologies, le tourisme et
la diffusion culturelle dans le monde. Cessons l’inefficacité par la séparation
au temps du Net. Le ministère de la Culture doit disparaître ou devenir un vrai
ministère vitrine des expressions culturelles nationales, relai entre les
régions et l’international. Un ministère d’expertises, de conseils et de
passeurs.
La culture est une vitrine. Elle
fait image pour la France. Les Américains l’ont bien compris quand, depuis la
Première Guerre mondiale, leur industrie du cinéma est une formidable vitrine
de l’American Way of Life. La France peut montrer la vigueur de ses expressions
régionales, porter des industries et des penseurs au plan international,
soutenir partout la culturodiversité.
Faire image en valorisant la France et
ses régions
La puissance des images n’a pas
encore été suffisamment prise en compte. Il faut des gestions de crise dans les
entreprises pour qu’elles découvrent l’importance du capital-confiance lié à la
marque et à sa notoriété ancienne. Il faut des personnalités politiques
effondrées par une réforme avortée, car descendue en flèche sur un point de
détail tandis que le cœur vertueux du programme est resté invisible, pour
qu’ils comprennent l’importance de l’accompagnement, du geste symbolique, du
mot synthétisant l’enjeu.
Si les nouvelles se vendent (news market), l’action politique aussi
comme le développement commercial. Inutile de tergiverser, de chercher des
boucs émissaires ou de s’en désespérer, c’est ainsi désormais. Voilà pourquoi
l’Etat a un rôle citoyen à jouer. Il peut devenir à la fois un média-relai et
une vitrine.
Un média-relais d’abord. En
effet, il existe de plus en plus de contenus sur le Net. Le nombre tue le
choix. Ils sont épars et l’internaute a besoin de médias-relais, de portails
qui valorisent ce qui se fait. Voilà ce qu’il faut instituer au niveau régional.
Voilà ce qu’il faut structurer au niveau national. C’est du portage
d’information et de l’organisation du paysage.
C’est aussi une aide aux
contenus. Car relayer permet d’aider à faire émerger les sources
complémentaires, les pôles d’excellence en réseau. Relayer permet de porter des
grands programmes au niveau national et international. Il est temps en effet de
valoriser nos scientifiques et nos créateurs, de leur donner une visibilité
publique égale à des chanteurs, des chefs d’entreprises innovants ou des
sportifs. Il est temps aussi de réaliser une œuvre de salut public : comme
savoir lire est un impératif citoyen dans nos sociétés (grand combat du XIXe
siècle), éduquer au visuel constitue le défi du XXIe siècle. Pour ce faire, l’analyse
des images fixes ou mobiles et la connaissance de l’histoire de tout ce que les
humains ont produit visuellement (arts, comme médias) constituent des
nécessités de base pour un apprentissage à tout âge. Connaître, c’est choisir
de façon éclairée, c’est éviter l’abrutissement par l’ignorance qui fabrique des
consommateurs addictifs, zombies politiques prêts à se jeter dans n’importe
quelle entreprise démagogique.
En effet, le volontarisme
culturel peut seul porter le pluralisme quand le laisser-faire impose le
matraquage massif des mêmes choses. L’Etat y retrouve son rôle essentiel. Il
doit le faire en liaison avec les régions, suivant une conception stratifiée des niveaux d’action.
Municipalités, régions et Etat ont à réfléchir ensemble. Ils sélectionnent les
points forts à valoriser (qui peuvent évoluer), de manière à devenir des
étendards locaux, régionaux, nationaux. Tous
ces niveaux d’action ont à choisir, de façon concertée, ce qui va faire image
et porter culture comme économie localement et mondialement. Réfléchir aux
images régionales et nationales est devenu fondamental, comme d’ailleurs une
conscience européenne positive (qui ne soit pas juste floue ou de culpabilité
historique), car leur absence ou des images subies deviennent un lourd
préjudice aux conséquences politiques et financières incalculables.
Enfin, la conscience et la
défense des diversités planétaires sont une manière d’établir des passerelles
entre les Français issus de tous les continents et les populations variées de
chaque pays. C’est le moyen de créer une solidarité planétaire fière de ses
richesses culturelles et, incidemment, d’aider aux exportations et aux
échanges.
La culture c’est donc aussi le
volontarisme médiatique.
La Local Pride, moyen de contrer le
développement de la pensée réactionnaire
Qu’est-ce donc que la Local
Pride ? Décalage de la Gay Pride, comme l’est la K Pride (K pour Knowledge,
défense de l’éducation à tout âge et de la connaissance), il s’agit d’affirmer
sa fierté d’habiter quelque part, sa fierté locale : j’aime où je vis (un
slogan qui pourrait inspirer nombre de concours locaux auprès des jeunes ou des
adultes). Cet exercice se distingue tout à fait de ce que Georges Brassens
brocardait : l’esprit de clocher. Il est une appropriation du territoire
par les habitants (récents comme anciens). Il provient d’une réflexion
concernant ce qu’on apprécie en mettant à égalité les traditions choisies et
les innovations. Voyons ces deux aspects.
Face aux peurs, la réappropriation du
local
Le combat semble perdu. Et pourtant,
les faits sont têtus. Répétons-le, l’enjeu politique principal de demain
consiste dans la réappropriation du local. Sur ce terrain comme dans d’autres, la
volonté obstinée de tenter d’agir sur son époque au nom de ce que l’on
considère comme le bien public incite à sans cesse réaffirmer ce qui devrait sembler
des évidences.
Peut-on continuer ainsi à laisser
le terrain fondamental du vivre-en-commun aux réactionnaires ? Comme si
eux seuls avaient le droit de défendre des traditions. En France, le succès du
journal télévisé de Jean-Pierre Pernaud (mis en scène d’ailleurs par Michel
Houellebecq dans La Carte et le
territoire), célébrant à l’envi l’artisanat d’autrefois et le folklore pour
des téléspectateurs vieillissants, indique bien la force des idées
conservatrices. C’est d’ailleurs un des indicateurs sur un pays
structurellement à droite.
Comment l’écologie culturelle
peut-elle alors contrer ce glissement droitier basé sur un principe
simple : hier idéalisé est mieux qu’aujourd’hui ? En affirmant la
nécessité de faire un tri rétrofuturo :
choisir les traditions qu’on veut défendre et là où on veut innover. Cela
conduira d’ailleurs les écologistes des campagnes à se poser la question de la
chasse raisonnée, comme ceux des villes se frottent avec l’urgence sociale.
Mais le propos est plus large,
plus ambitieux. La pensée écologiste (dans son sens premier généraliste d’étude
sur le long terme des rapports des humains avec leur environnement) peut vraiment
servir d’avant-garde idéologique pour la reconquête des esprits. En effet,
l’écologie, par son histoire, a œuvré dans le sens de la défense des langues
régionales, des patrimoines, des arts et traditions populaires. Au risque
d’ailleurs de dérives (assimilation à la pensée pétainiste). Désormais, ce qui
sépare les traditionnalistes et l’écologie culturelle réside dans le « mix
rétrofuturo » de l’écologie culturelle. L’écologie culturelle affirme la
nécessité de défendre des traditions choisies,
pas forcément toutes les traditions (comme l’excision, par exemple). L’écologie
culturelle mêle ces traditions à l’innovation, au mouvement perpétuel dans un
sens darwiniste : le savoir-faire des couteliers n’empêche pas de penser
de nouvelles créations à côté des modèles traditionnels et d’exporter (le
local-global). L’écologie culturelle n’est pas le repli sur un pré carré (hier
est mieux que demain) mais un principe dynamique. Elle nourrit la nouvelle
tendance des productions de proximité et des circuits courts, facteurs de
solidarité.
L’écologie culturelle, de
surcroît, ne consiste pas dans une simple nostalgie rurale (le mythe du petit
village autour de son clocher). Elle est une défense des attachements locaux
partout (« j’aime où je vis ! »), aussi bien dans les fameuses
« cités » que dans les quartiers des mégalopoles. Guy Debord avait d’ailleurs
théorisé la psychogéographie urbaine, car nos attachements se font souvent par
zones avec des micro-histoires changeantes. L’écologie culturelle est une façon
de préserver, de conserver, et d’inventer dans les villes, dans les banlieues,
dans les nouvelles réalités rurbaines.
Elle accompagne puissamment ainsi
trois enjeux décisifs : la revitalisation de la démocratie locale et son
tissu économique choisi ; la conjugaison des générations dans des métiers
qui fondent les identités multiples de chacun au sein d’un ancrage territorial
(« là où je vis », « là où est ma base ») ; le fait de
faire image pour chacun des territoires, ce qui est un atout, un liant du vivre
en commun ainsi qu’un argument à l’exportation.
Il est temps donc que politiquement les écologistes et les socialistes
(et la droite ? et le centre ?) se saisissent de cette Local Pride.
Sans elle, il y aura éclatement du pacte
républicain tiraillé entre des replis sécuritaires, des exclusions communautaristes
et le laisser-faire de la standardisation commerciale planétaire. A travers
ce concept, il faut reconquérir la démocratie de proximité, lutter contre les
peurs et offrir des perspectives à des habitants se sentant abandonnés, jetés
en pâture à l’uniformisation industrielle de la mondialisation et dont les
repères disparaissent.
Le pari rétrofuturo pour des croissances
diversifiées
L’écologie aujourd’hui est
considérée comme majeure en terme d’environnement mais déconsidérée au plan
politique, comme étant élitiste : un système sectaire qui ne peut pas
marcher pour le plus grand nombre, un retour à la « préhistoire »,
répète-t-on en utilisant le terme de « bobos » pour désigner des
snobinards parisianistes honnis. Il est temps que l’écologie ne se serve pas
seulement du levier du catastrophisme mais qu’elle pose les questions de santé
publique et s’adresse aux masses. Il est temps aussi qu’elle montre comment
elle est une source d’emplois, de croissances diversifiées, de respect des
territoires. L’écologie, ce devrait être la recherche du savoir pour orienter
le bien commun en ville ou à la campagne.
Le discours sur la croissance négative
ou la croissance zéro est à peu près inaudible pour des personnes perclues de
dettes et menacées par le chômage. En plus, il n’est pas exact car ce qui va se
passer sera plutôt des croissances diversifiées : on ne vit pas dans le
Cantal comme à Paris et on ne veut pas vivre dans le Cantal comme à Paris.
L’écologie culturelle impose le respect des spécificités locales (histoire,
géographie, mentalités) pour chaque projet de développement. D’essence
darwiniste (Haeckel, inventeur du mot « écologie », était un disciple
de Darwin), l’écologie est un principe d’expérimentation et d’évolution. Variée
dans ses effets, elle permet aux exigences éthiques des consommateurs-acteurs
de s’instiller ou de s’imposer.
C’est une revivification
indispensable à la base des processus démocratiques. L’écologie culturelle
permet ainsi de parler aux foules à la fois de leur santé et des enjeux
planétaires (local-global). Elle milite d’ailleurs pour l’introduction dans le
droit universel de la notion de crime
financier (au nom d’intérêts financiers, tuer des populations à cause de la
nourriture ou des pollutions, supprimer des civilisations par destructions
brutales de l’environnement). Elle inscrit l’action politique dans une pensée
de la diversité, des choix rétrofuturos où chacun reprend la main sur son
destin local en réseau. L’écologie culturelle sert à appréhender des
territoires à portée de vue directe sur lesquels chacune et chacun développe
des projets individuels et collectifs en pratiquant l’innovation sociale.
L’écologie culturelle parle ainsi du présent et du futur.
Aux élus de se saisir de cet
outil. C’est urgent, sous peine de laisser le terrain idéologique à une pensée
conservatrice ou réactionnaire triomphante, heureuse de dire qu’elle est la
seule à protéger contre la dépossession d’un destin individuel broyé dans les
mâchoires impitoyables de l’économie mondialisée guidée par la seule
multiplication des profits financiers.
La culture ne consiste en effet pas
seulement dans la consommation de produits. Il s’agit du grand enjeu de notre
vivre ensemble : ce lien spirituel tolérant se félicitant des différences,
qui meut les sociétés et poursuit les longues lignées de biens immatériels et
matériels admirables, contribution humaine à une planète forte de son
exceptionnel environnement.
Laurent Gervereau
(SEE-socioecolo Network,
www.see-socioecolo.com)
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