J'ai rencontré Ossang il y a bien longtemps, à son époque néo-punk, avec François Leperlier (proche des surréalistes et redécouvreur de la photographe Claude Cahun). Je l'ai écouté rue Berryer (où j'avais vu les objets d'une femme de Colombes de Boltanski). Nous nous sommes perdus de vue. J'entends brutalement quelqu'un à la radio parler de Burroughs, de Cravan, et de tant d'autres. Je me dis, ce type à si bons goûts ne peut être foncièrement inintéressant : et c'est Ossang qui a une rétrospective au Jeu de Paume (j'y retrouve Nicole Brenez, que j'apprécie beaucoup). Le surlendemain, il est à la maison avec sa compagne très intéressante. Tous deux sont de jolies trajectoires avec qui il est heureux de converser. Absinthe. Voilà ceux que j'aime. Pas parfaits, inégaux peut-être, mais qui remuent la terre. |