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14 : 02 : 21 |
DECON |
DECON
Déconfinons nos
esprits : déconnectons pour choisir
nos connexions
Quelques minutes pour avancer sur des
principes simples :
Retournons au réel et occupons-nous de ce qu’on voit
directement autour de nous
Pensons en réseau à notre planète commune en ayant une
préoccupation environnementale solidaire
Choisissons les traditions et lieux que nous voulons
garder et là ou nous voulons innover
Ayons des attitudes singulières-plurielles : personnes
uniques dans un univers unique en mouvement, tout en jouant un rôle social
partout
Devenons Terristes en défendant la biodiversité et la
culturodiversité évolutives
Assumons nos risques et nos existences
éphémères : nous sommes des morts-vivants, alors vivons
DECON C'EST FINI
la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=58lt-2kzm5E
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18 : 01 : 21 |
UN EVENEMENT: LES HISTOIRES DU CINEMA |
Un événement :
Les histoires du cinéma
Fake
news, déversement d'images, de textes et de sons, tout est de plus en
plus confus dans nos temps du tout-écran. Et c'est dangereux : de la
confusion et de l'ignorance naissent toutes les manipulations possibles.
Voilà pourquoi Nuage Vert, après un très long travail, lance une nouvelle exposition téléchargeable gratuitement en ligne : Les histoires du cinéma. Elle est née d'un partenariat avec le site decryptimages.net (et la Ligue de l'Enseignement) et l'Association Française de Recherche sur l'Histoire du Cinéma
(AFRHC).
Il s'agit en effet d'offrir gratuitement au téléchargement une
exposition en 55 panneaux qui fournit des repères concernant l'histoire longue
du cinéma mondial depuis le XIXe siècle. L’initiative rassemble une
iconographie très riche dans une maquette réalisée par Gérard Segard.
Ces panneaux peuvent être utilisés sur écran ou tirés dans le format
souhaité
(du A3 à de grandes bannières pour des usages en extérieur). Ils peuvent
bien-sûr être sélectionnés et le dernier suggère 10 moments-clé. Ils
incitent à voir les films.
François Albera, qui fut professeur à l'université
de Lausanne et dirige la revue de l'AFRHC, et Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images et de Nuage
Vert, ont écrit tous les textes et choisi l'iconographie avec l'aide d'Alexis
Blanchet pour la partie sur cinéma et jeux vidéo. Cela constitue ainsi un
ensemble très exceptionnel. Il offre des balises précises dans la
chronologie et les thématiques sur tous les aspects du cinéma, création,
commerce, rapport au public, technique, lien avec d'autres formes d'expression
(peinture, bande dessinée, presse, télévision, Internet...). Bien sûr, les
hyper-spécialistes de tel ou tel domaine trouveront toujours un manque. Mais le
sérieux de cet important travail est une mine pour aller plus loin et sera très
précieux pour les passionné-e-s et les pédagogues.
La période
particulière des atteintes virales en 2020-21 a eu des incidences dans beaucoup
de domaines. C'est particulièrement significatif pour le domaine du cinéma. Il
est en pleine dématérialisation par ses accès distants et en phase
d'hybridation (triomphe des jeux vidéo ou succès des séries). Le phénomène
s’accélère.
Plus que
jamais alors, acquérir des repères historiques sur les formes visuelles devient un
impératif civique pour évaluer, trier, choisir et éviter le matraquage
indifférencié et les manipulations.
Les sites pour demander à
télécharger gratuitement l'expo : decryptimages.net et nuage-vert.com
Dans
le contexte actuel, soutenez les associations qui font de la résistance
culturelle, adhérez à Nuage Vert et faites des dons (doc joint) !
L'INVERSE DU VIRUS EST LA SURVIE, DEFENDONS LA VIE !
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14 : 01 : 21 |
LA LIBRAIRIE EST OUVERTE ! |
LA LIBRAIRIE EST OUVERTE !
Samedi 16 janvier 2021, la librairie de Nuage Vert sera ouverte sur deux plages horaires respectant le nouveau couvre-feu : 11h-12h et 15h30-17h30
Véronique Willemin, architecte qui a beaucoup oeuvré pour le livre "CABANES ET ANARCHITECTURES. Des bidonvilles à Thoreau, cabanes célèbres ou non", sera présente toute la journée. Il s'agit de la première histoire mondiale des cabanes où nous parlons de celles des Krizek à Goulles, de celles de la ferme des histoires mélangées à Sexcles, des maisons-cabanes de Peter Blok, des cabanes de vignerons à Monceaux-sur-Dordogne et ailleurs... En illustration, des pièces originales sont visibles, dont la maquette grand format de la cabane de Thoreau créée spécialement par Jean-François Beaud.
La librairie vous présente toutes les publications de Nuage Vert et d'autres éditeurs, dont celles des superbes aquarelles d'oiseaux et de paysages d'Alexis Nouailhat ou l'étonnant "oisier" d'Artgo. Des posters rares sont sortis des réserves et quelques sacs avec la fresque de Speedy Graphito.
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05 : 01 : 21 |
Vue |
VU DE MON BUREAU : il existe encore des saisons, quel bonheur !
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03 : 01 : 21 |
Nous sommes virusés |
Il est toujours difficile d’écrire sur ce que nous vivons,
tant nos visions sont déformées et influencées. L’ubiquité perpétuelle dans
laquelle nous sommes où les écrans ont pris le pas sur la vision directe n’arrange
rien.
Essayons néanmoins quelques constats car il est frustrant de
subir sans agir au moins mentalement, mais au risque de prendre des coups tant
les esprits sont échauffés.
D’abord, j’ai attrapé une allergie, une allergie à l’ "info"
sur le virus. Nous sommes en effet mentalement virusés quand jour et nuit un
même sujet occupe tous les circuits. Ce n’est pas juste un confinement, c’est
une congélation mentale. Il se passe pourtant beaucoup d’autres choses et nous
avons beaucoup d’autres enjeux que de savoir si notre système hospitalier sera
en capacité de traiter les malades. Cette info totale et totalitaire est
insupportable et déraisonnable. C’est une absence de lucidité.
Ensuite, la prise de pouvoir sanitaire sur nos corps et nos
esprits est dangereuse. Non, je n’ai pas applaudi les soignants. Ils font leur
boulot, comme je fais le mien. Ce ne sont pas toujours les personnes les moins
bien payées de la société par rapport à tant de travailleuses et travailleurs
pauvres dans les domaines du service ou dans le travail intellectuel et de la
création où le bénévolat est devenu le seul moyen de faire.
La santé physique est une chose relative et bientôt il y aura
des mesures croisées de ces confinements qui seront sûrement éclairantes. La recherche de la durée de vie pour la durée n'est pas une compétition mais devrait résulter de choix de vie renouvelés en tenant compte autant sinon plus des questions qualitatives : la quantité n'est pas la qualité. Elle peut d'ailleurs être antinomique de la qualité.
De surcroît, cette
santé ne doit pas devenir le levier de destruction des libertés individuelles.
L’ordre sanitaire que j’ai appelé depuis longtemps le « grand hôpital
planétaire des sociétés du contrôle » me paraît très pernicieux, très
dangereux. Chaque jour, je constate les avancées peut-être irréversibles des
atteintes à nos libertés. La normalisation est à l'oeuvre dans la surveillance généralisée.
Cette situation est le fait d'une reprise en mains du pouvoir politique
par rapport au pouvoir économique. L’économie est sous perfusion et en état de
dépendance. C’est aussi un éclairage sur la virtualité de la monnaie. La
commercialisation de la planète dans un mondialisme uniformisateur de consommateurs
addictifs n’était cependant pas une solution. J’avais clairement pris position
pour la défense de la biodiversité et de la culturodiversité.
Mais ce retour des Etats (très puissant en France, dont la
centralisation bureaucratique est obsolète) risque de conduire à une
concurrence des égoïsmes. C’est bien ce qu’il faut comprendre aujourd’hui :
gouverner doit devenir un exercice stratigraphié
du local au global. A chaque strate son niveau de responsabilités. C’est un
fédéralisme planétaire qui est nécessaire et non la recherche d’un
localo-localisme qui n’a jamais existé, car depuis toujours les humains ont
échangé et se sont déplacés.
Partout, nous ne sommes rien mais partout nous sommes le
centre du monde. Alors, d’ici, à Argentat-sur-Dordogne, je vous dis : « Nous
avons été virusés, mentalement virusés. Sortons de notre bac de congélation.
Recommençons à penser et à imaginer. Faisons ici, dans notre vision directe, et
échangeons sur notre environnement commun de Terriennes et Terriens qui
devraient devenir terristes pour défendre des libertés jamais acquises et notre
bien à toutes et tous : une planète vraiment unique. »
(une image du Grand Palais à Paris inondé, créée par Hervé Bernard qui l'a offerte à Nuage Vert. Comme quoi, il ne suffit pas de privilégier le commerce indispensable face à la culture superflue, les dérèglements climatiques peuvent se charger de mettre tout le monde sur un pied d'égalité...)
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08 : 11 : 20 |
Le retour au réel |
LE RETOUR AU REEL
« Vous avez
choisi la science ». Voilà des mots bien singuliers prononcés en
novembre 2020 lors de la victoire de Joe Biden aux Etats-Unis. Ils ont peu été
relevés. C’est pourtant un point décisif.
Donald Trump –avec beaucoup plus de rouerie probablement que
son personnage affiché-- a organisé une présidence fictionnelle dans la haine
de la science, des intellectuel-le-s, des faits. La télé-réalité appliquée à l’organisation
de la planète. C’est une version renouvelée de la propagande où le tweet
établit un pseudo lien direct avec le guide, au-delà des médias. Le corps du
roi s’exhibe 24h sur 24h par écran interposé. La rumeur devient méthode de
communication.
Dans ce cadre, la contestation de la science est une manière
de fuir le réel et de flatter les religions qui ont notamment un autre récit
des origines (du moins la frange qui interprète au pied de la lettre cette
métaphore des origines). La question climatique fut un point central. Récuser
les changements climatiques pour continuer toutes les pratiques polluantes
destinées à permettre des intérêts à court terme est en effet le pivot arrivé
très tôt. Et –c’est significatif-- Joe Biden a annoncé que sa première mesure consistera
à revenir dans l’accord de Paris (COP21).
Montrons alors une
relique précieuse et symbolique : le marteau de la COP21 dédicacé par
Laurent Fabius à Nuage Vert. Voilà un objet qui parle, qui nous raconte l’époque à travers un de ses
enjeux fondamentaux. Jean Jouzel du GIEC viendra d’ailleurs à
Argentat-sur-Dordogne le 23 juin 2021 pour échanger autour du climat.
Pourquoi le climat a-t-il donc un rôle si important ? Ses
effets réels (ou supposés, car contestés ponctuellement par les scientifiques) touchent
d’abord tout le monde, partout. De plus, les accords sur le climat mettent en jeu
tout le reste et notamment permettent de prendre enfin en mains les pollutions
massives de l’air, des terres, de l’eau. Des catastrophes dénoncées depuis 50 à
60 ans sans effets directs et massifs : on s’empoisonne en silence. Notons
aussi que l’assentiment sur le climat
est le fruit d’échanges riches entre des scientifiques divers avec le GIEC et
un dialogue avec des politiques et des entrepreneurs sensibilisés.
C’est essentiel. Nous
ne pouvons vivre en se côtoyant avec des croyances et des pensées différentes
sans un plus petit dénominateur commun. J’avais appelé en 2010 à une Résistance des savoirs / Knowledge is Beautiful (avec une
action symbolique fondatrice à Hong Kong en 2012). Seules les sciences constituent en effet une base de dialogue possible pour tous
les humains. Les sciences, pas le "scientisme", religion de la Science, qui n'est pas très scientifique.
Les sciences, car la caractéristique de leur exercice est d’avoir
des variétés de points de vue, des échanges de disciplines, un regard critique
et expérimental, des conclusions évolutives. Les sciences où l'erreur et l'anomalie, l'imagination, le contrepoint servent la recherche. C’est ce qui a d’ailleurs manqué
pour la crise du covid où une partie des spécialistes a été sommée de donner
des réponses pratiques sur un virus qu’ils découvraient et qu’ils continuent de
découvrir, sans ouvrir le débat et la réflexion à d’autres spécialistes et à la
société.
Tout cela révèle surtout une crise des modèles patente. Je n’ai rien
contre les footballeurs ou footballeuses, qui ont parfois un grand talent
physique et intellectuel, ni contre les actrices et acteurs, même si leur
nombrilisme souvent fatigue. Mais il n’est
pas normal que nos modèles soient axés sur la notoriété ou l’argent. Je ne
peux me définir par mon nombre de followers ou mon compte en banque, auquel cas
je ne vaux rien.
Beaucoup de personnes réalisent des choses très utiles à la
société et aux personnes autour d’elles et eux dans l’anonymat avec un
bénévolat remarquable. Les savoirs, les
savoir-faire et les créations ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
Combien de personnes exceptionnelles sont ignorées alors qu’elles et ils sont
des trésors locaux, nationaux et internationaux ? Il serait vraiment temps
de reconsidérer nos admirations.
Et faut-il parler comme un rappeur pour transmettre tout cela ?
Non, inutile de singer ce qu’on n’est pas. En revanche, ces idées vont gagner à
se répandre de toutes les manières.
Le respect des sciences
est aussi un retour au réel. Nous vivons l’ubiquité où notre regard indirect prime sur le regard
direct (celui concernant ce qui nous entoure). Voilà pourquoi l’interrogation
sur ces regards indirects nécessite d’autant plus d’avoir des vérifications et
remises en question avec une démocratisation de l’information où des
médias-relais sélectionnent parmi les milliards de diffusions individuelles en
diversifiant les sources des médias traditionnels qui par nature concentrent
leur informations à quelques news tournant en boucle.
J’aime où je vis :
ma fenêtre et ma planète. Il est temps de prendre ainsi en compte notre existence locale-globale et
d’enfin avoir des structures stratifiées qui permettent de décider les choses
au bon niveau : local, régional, national, continental, planétaire. Pour l’instant,
c’est non seulement embryonnaire mais la plupart du temps inopérant.
Nous comprendrons alors
peut-être que nous vivons ici avec des réalités bien différentes, tout en étant
conditionnés par des enjeux planétaires (les micro-plastiques ou la montée des eaux sur des îles
désertes ou non). Occupons-nous alors d’abord du local, pensons notre vie
quotidienne dans un cercle de vie urbain (un quartier) ou rural (un bassin de
vie) avec la conscience de l’interdépendance et pas du fractionnement
autarcique. Nous n’avons pas le choix car ne pas agir c’est être décidé par un
environnement coercitif !
Alors, agissons autour de nous et redéfinissons-nous dans des
identités qui sont partout imbriquées, hybrides, fruit d’évolutions longues. Soyons terristes, c’est-à-dire par
juste habitant-e-s de la planète Terre, mais défenseuses et défenseurs de ce
lieu unique commun riche de biodiversité et de culturodiversité, ici et partout.
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09 : 09 : 20 |
LES HURLUBERLU(E)S |
LES HURLUBERLU(E)S
D'abord, à l'heure où on ne cesse de parler de choses "virales", il serait intéressant d'analyser les processus de viralité, tant du point de vue des contenus que des moyens d'obtenir la viralité et des vecteurs. Probablement des textes n'ont aucune chance d'intéresser au-delà d'un cercle acquis, hormis achats de publicité et encore. Ce sont les vecteurs et la forme aussi qui importent : un slogan simple et provocateur à travers des images accrocheuses qui bougent.
Bref, ce texte ne retient rien des critères et n'est sûrement pas sur le bon vecteur...
Il est pourtant destiné à essayer de comprendre comment nous sommes privés par des médias quasi unanimement propagandistes de débat réel concernant ces mesures inédites dans l'Histoire liées au virus. La bunkérisation médiatique n'est pas neuve. Pourtant la transformation profonde d'une société du spectacle en une société des spectateurs-acteurs a des conséquences sur notre ubiquité et la circulation de ce que l'on considère comme de l'information. Cela devrait ouvrir des réflexions sur l'information minoritaire, qui permettraient de comprendre pourquoi il existe tant de replis sur soi et de défiance. Mais il semble que toute critique soit passée sous silence ou diabolisée comme complotiste.
Car voilà ce qui est nouveau : l'utilisation de termes visant à priori à salir celles et ceux qui ne pensent pas comme vous. Dans un monde de slogans criés par les avocats sans vergogne, il faut déconsidérer plutôt que de contester l'argumentaire. Ainsi aujourd'hui il est strictement impossible en France de critiquer l'ordre sanitaire en marche et le lobby médical sans se faire traiter d'hurluberlus, de sectaires, de complotistes, de négationnistes... Négationnistes, c'est hallucinant !... Et, dans les reportages, on sort quelques illuminé(e)s et suppôts néo-nazis de Trump ou Bolsonaro.
Je le répète, la seule personne un peu cohérente, qui ait eu un peu de visibilité très temporaire sans être sali, est André Comte-Sponville. Sinon, jour et nuit les mêmes arguments sont assénés sans comprendre que tout cela tient d'une propagande massive. Mais ouvrons les yeux ! Avons-nous déjà vécu pareille chose ? Les Suédois sont-ils irresponsables ? Et d'autres ?
Et je dois préciser, pour éviter toute équivoque (ce qui en dit long sur la situation actuelle), que si je suis contre cette mascarade généralisée, je porte le masque en suivant les dispositions légales.
Il est temps vraiment de raison reprendre et de se poser des questions de fond. Nuage Vert a organisé dès la sortie du confinement une exposition et un livre ("MONTRER L'INVISIBLE. Ca ressemble à quoi un virus ?") destinés à donner la profondeur de l'Histoire et des réflexions diverses. Est-ce normal que l'information minoritaire (ces nouvelles en petit nombre répétées en boucle massivement) n'aient pas signalé cette initiative ? Non. c'est même le signe d'un dysfonctionnement grave.
Il n'y a pas que des allumé(e)s, des néo-nazis ou des terroristes qui pensent que nous sommes sur une pente dangereuse anti-démocratique. Le procès des attentats à Charlie Hebdo vient rappeler les périls qui gagnent. La fracturation des sociétés en autant de groupes antagonistes fait peur. L'insécurité elle est là en fait : dans la marmite dangereuse des haines qui s'accumulent. Le virus constitue un point d'orgue du bâillonnement à l'oeuvre.
Il est donc raisonnable de discuter au sujet des sociétés du contrôle et du grand hôpital planétaire en marche que je décrivais déjà il y a des années. Et, dussé-je être totalement seul, je persiste à affirmer que les buts terristes de biodiversité et de culturodiversité induisent une lutte pour la liberté de comportements et d'expressions qui nécessite d'ouvrir vraiment des débats sur ce qui est imposé aujourd'hui.
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01 : 09 : 20 |
BAS LES MASQUES ! |
(faîtes circuler ce texte car nous avons besoin de défense des libertés et de débats critiques / utilisez NO MASK comme signe de résistance)
Bas les masques !
Se sentir en décalage avec la vulgate commune est habituel.
Il est d’ailleurs probablement utile pour le « mainstream » d’avoir des fureteuses et fureteurs en
hors-piste. Mais notre temps historique me paraît très singulier.
Deux choses sont frappantes : l’hyper-convergence
médiatique et la docilité immédiate de populations en prison mentale et
matérielle. Elles posent de façon directe des questions non traitées depuis
longtemps : la démocratisation de l’information et le droit à la diversité
des modes de vie dans une structuration locale-globale stratifiée.
Des médias
auto-bâillonnés
J’ai écrit depuis longtemps sur la normalisation des sociétés
et le « grand hôpital planétaire ». Cette tendance était rampante. Et
puis, en peu de temps, sans aucune concertation ni aucun débat, est advenu le
confinement accepté de milliards d’individus dans une accélération dont
l’Histoire ne nous a pas habitué à cette échelle.
Ce qui est sidérant reste le basculement des pouvoirs et
l’absence totale de débats sur des décisions qui engagent sur la durée le
devenir commun. D’un seul coup, les pouvoirs politiques en domino ont consacré
un principe de précaution en règle allant jusqu’à saborder l’économie. L’argent
dominant est devenu virtuel. Et les médias minoritaires (ces médias de masse
peu nombreux qui touchent beaucoup de personnes) ont embrayé dans un matraquage
sans équivalent dans l’Histoire et sans contradiction. Nuit et jour, toutes les
informations se sont concentrées sur le même sujet, ignorant les milliards
d’expressions individuelles s’occupant d’autre chose.
La technique, habituelle désormais, de l’assaut préventif a
interdit toute tentative de débat en traitant de
« complotistes » ou « négationistes » celles et ceux qui
voulaient émettre d’autres pensées de la situation en parlant de pays comme la
Suède qui avaient décidé d’appliquer des comportements plus rationnels ou de
comparer les maladies et leurs dangers en prenant en compte les effets induits
des confinements. Les pensées alternatives ne sont pas juste le fait de zozos
sectaires ou paranoïaques.
La chose n’est pourtant pas une première car la concentration
des opinions publiques advient aux moments historiques forts (l’ « Union
sacrée » en 1914-15). Mais elle est en l’occurrence --par sa brutalité, sa
radicalité, son absolutisme-- la
caricature d’un système qui se révèle très déséquilibré.
Nous vivons l’ubiquité : la vision directe est étouffée
par la vision indirecte par écran interposé. Jamais, le « loin » n’a
autant eu d’implications pour le « près ». Ce déséquilibre est
structurel dans l’information et vient de connaître une apogée avec ce virus. Hyper-visibilité
d’un sujet contre invisibilité de milliards d’autres. C’est irrationnel et
dangereux.
Le triomphe des politiques enrégimentés et du lobby médical,
parallèlement à la faiblesse médiatique et économique, ne peut nous satisfaire.
La question de la démocratisation de l’information se pose ainsi aujourd’hui
avec plus d’acuité que jamais. C’est une question éducative à tout âge mais
aussi structurelle : nous manquons de médias intermédiaires qui pourraient
sélectionner et faire émerger des infos parmi les milliards d’émissions
individuelles. Si la seule manière pour les spectateurs-acteurs d’apparaître
dans les médias minoritaires est de jouer le marketing des réseaux sociaux,
jamais un texte comme celui-ci n’a aucune chance de pousser qui que ce soit à
se poser des questions. Et c’est un problème.
Le triomphe de l’humour ou de la colère comme vecteur
vidéographié dans une mise en scène de soi condamne l’écrit et oublie les
idées. Voilà des questions qui devraient être posées. Elles permettraient
d’éviter que des milliers d’heures soient passées à ânonner les mêmes choses,
tandis que les pensées contradictoires sont invisibles. Au black out total de
départ au temps du confinement dans une propagande sans précédent et sans
équivalent, seules de très très rares voix contradictoires cohérentes ont pu
s’exprimer (comme l’anti-hygiénisme d’André Comte-Sponville). C’est consternant
et dangereux. C’est révélateur.
Des populations voilées
Regardons-nous vraiment ce que nous sommes devenus par
consentement mutuel ? Des êtres hagards en distanciation sociale, masqués,
anonymisés, clonés dans une nouvelle religion hygiéniste. Filmons-nous et
réfléchissons. Aurions-nous cru en octobre 2019 en un pareil film de
science-fiction ? La question n’est pas celle de crises sanitaires locales
temporaires, c’est celle de l’application généralisée d’un principe de
précaution sur la durée à tout le monde, même aux âges et conditions de santé peu
risqués, et partout.
Nos scientifiques se sont joyeusement emmêlés les pinceaux
(masque, pas masque…) et c’est normal car ils découvraient une maladie
nouvelle. La science est expérimentale et résulte d’un savoir critique. Mais on
agit comme on soigne : avec une courte visée. Les médecins traitent du
corps et souvent d’une partie spécialisée du corps. Chaque individu est un
puzzle médical. L’esprit, lui, ne compte pas ou alors il est traité séparément
dans des cellules de dégrisement doloriste par des professionnels de la
profession.
Il est pourtant d’autres aspects oubliés dans la santé :
le rapport aux autres et à l’environnement. Il est aussi d’autres spécialistes
qui pourraient apporter des éléments de compréhension, spécialistes-généralistes
nécessaires. La course en avant dans l’hygiénisation généralisée doit être
questionnée et pas par les seuls médecins. Voilà ce qui est scientifique. Voilà
pourquoi il faut réévaluer les savoirs et les savantes et savants de toutes
disciplines.
Nous ne pouvons accepter une société liberticide du contrôle
généralisé au nom du « Bien » et de la durée. La surveillance et la
disparition de la vie privée comme celle de la liberté d’expression sont des
calamités pires que ce qu’elles veulent corriger. L’intrusion administrative
dans tout –cancer généralisé moderne--, comme l’inquisition de tous les actes
du réel (filmés sans cesse) ou à distance (espionnés et utilisés) définissent
des sociétés du contrôle. Elles viennent de franchir une étape décisive avec
l’Ordre sanitaire. Bientôt nous serons punis pour comportement sanitaire
déviant, rejetés, parqués, supprimés.
Il est temps de réagir. Je suis censé être à risque et ne
prône pas l’illégalisme. Je porte un masque quand on m’y oblige. Mais portons
des masques « NO MASK », des masques qui refusent ce carnaval
sinistre, cette mascarade dont on ne sait même pas si elle est utile.
Et puis ne nous laissons pas chloroformer par les
gesticulations hygiénistes. Les masques ne nous protègerons ni des pollutions
de l’air, de l’eau, de la terre, ni des dérèglements climatiques, ni des
catastrophes naturelles ou non… Il est temps de repartir du local pour peser
sur le global, de penser aux fondamentaux ici et partout, d’avoir une
conception stratifiée. Nous ne pouvons rester des Terriennes et Terriens
aveugles à ce qui se passe pour nous et autour de nous. Nous devons devenir des
Terristes, des défenseuses et défenseurs de cette planète unique en évolution
où les humains interagissent avec l’environnement. Bref, remettre les choses
dans l’ordre des priorités, maintenant, ici, autour de moi et du directement
visible, en réseau et en résonance planétaire.
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09 : 08 : 20 |
ETRE TERRISTE |
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05 : 05 : 20 |
Supprimer le ministère de la Culture ? |
SUPPRIMER LE MINISTERE DE LA CULTURE ?
Alors que les forces culturelles se mobilisent en France et que le président de la République fait des annonces, rappelons notre appel dès le début du confinement à la "Résistance culturelle".
Un grand marasme risque en effet de résulter de cette période. La culture s'est vue marginalisée et même regardée comme inutile, coûteuse, pour quelques-uns. Finalement, les idées du Front national ont gagné partout pour une vision rabougrie, repliée sur des logiques territoriales et de rentabilité directe. Mais la culture c'est notre tissu social, de la Joconde au sport, du tourisme à la gastronomie. Nous vivons de toutes les formes culturelles.
Et, au passage --cela m'énerve prodigieusement alors que j'ai consacré aux musées une grande partie de ma vie avec tant de professionnels imaginatifs et talentueux (imaginatives et talentueuses souvent) mais "taiseux"-- arrêtons d'ostraciser les musées :
LES MUSEES FONT VIVRE LES PIECES DE NOTRE HISTOIRE ET DE NOTRE IMAGINAIRE
Ce sont des oeuvres et objets qui parlent, qui nous parlent. Les musées et médiathèques et bibliothèques ont beaucoup changé. COMMENT PARLER DE CULTURE SANS LES TRACES DE NOTRE HISTOIRE, DE NOS ARTS, DE NOS SAVOIRS ?
Décidément, il y a un problème de fond dans ce pays quand un ministère est en déshérence, avec des agents placardisés sans moyens, juste utile pour être un guichet aux dernières subventions des lobbies les plus puissants. Depuis François Mitterrand, aucun président de la République ne s'est intéressé à la culture véritablement. Et dans le passé, il faut revenir à André Malraux et le général de Gaulle ou Jacques Duhamel et Georges Pompidou et Jacques Chaban-Delmas pour avoir une impulsion culturelle véritable.
Je l'avais écrit dans le journal Le Monde, soit le ministère de la Culture doit être renforcé en englobant le tourisme et tout ce qui fait image pour le pays, soit il faut le supprimer et que les régions aient leur propre politique culturelle parallèlement aux initiatives privées. Il est peut-être temps, à la faveur de la crise sanitaire actuelle devenant une crise économique, de redéfinir les missions de chacun dans des réalités stratifiées où, des municipalités à l'Etat et à l'Europe chacun puisse faire des choix et donner des impulsions à un champ culturel élargi, mêlant cultures élitistes et cultures populaires avec une pensée de l'aménagement territorial.
Dès la Première Guerre mondiale où Hollywood s'est développé pour devenir la première industrie des Etats-Unis, balayant la position dominante de la France avant le conflit, ce pays a compris l'importance des industries et expressions culturelles où le "low" influence le "high" et où le marginal peut retoquer le mainstream.
Profitons du marasme à venir pour renforcer notre défense d'un domaine si important, si ancré, si vital pour notre devenir. NON LA CULTURE N'EST PAS HONTEUSE, ELLE EST MEME NOTRE CAPACITE A INNOVER ET A RAYONNER !
Oui, de la ruralité, nous vous interpelons, car il est temps de prendre les choses en mains. Faites circuler ce texte...
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